Un accueil alternatif pour les enfants et les mamans à Lampedusa

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La campagne « Ne reste pas là à regarder »

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Ils dorment sur des matelas sales, sans draps, ni couverture, dans le froid de la nuit, sans le moindre respect des règles d’hygiène les plus élémentaires, hébergés par terre : telles sont les conditions dans lesquelles vivent plus de 200 enfants (et 600 adultes), à Lampedusa, déplorent les associations sur place.

Ils vivent ainsi au centre d’hébergement d’urgence de Lampedusa : un espace qui ne peut accueillir que 250 personnes et en accueille 800, dont de nombreux nouveaux nés. L’association Ai.Bi., Amis des enfants, depuis le début de sa campagne « Enfant en haute mer » a réussi à trouver presque 500 familles disposées à accueillir ces mineurs chez eux ou à mettre une pièce à la disposition d’un noyau mère-enfant.

Pourquoi n’est-il toujours pas possible de les transférer immédiatement et de les tirer de cette situation honteuse, en leur offrant un accueil digne de ce nom?

L’accord entre la ville de Lampedusa et Ai.Bi.  constitue un premier pas important, entré en vigueur le 24 octobre dernier. Grâce à la collaboration entre l’administration communale de l’Ile et « Amis des Enfants », veut offrir aux mineurs non accompagnés. De moins de 14 ans, un accueil alternatif, digne de ce nom, à l’intérieur d’une famille d’accueil.

Le réseau des familles part de Lampedusa, puis s’étendra à la Sicile et enfin à toutes les autres régions, là où la disponibilité et la volonté d’aider sont les plus élevées. Mais il faut faire plus et vite. On n’a plus le temps d’attendre des fonds européens ou des fonds extraordinaires de la part de l’Etat. Personne ne peut rester là à regarder. C’est pourquoi Ai.Bi. lance la campagne « ne reste pas là à regarder » pour promouvoir le Soutien sans distance destiné à l’urgence « Enfants en haute mer ».

Un appel à verser 85 centimes par jour, le prix d’un café. Avec un café, on peut faire des choses extraordinaires! Grâce à 25 euro par mois, les Soutiens Sans distance Ai.Bi. permettent de réaliser : des logis de première urgence, en famille (pour un maximum de 10 enfants non accompagnés); de petites communautés pour les mamans seules et pour les femmes enceintes; un réseau de familles d’accueil. En Sicile, l’organisme a récupéré des structures à dimension familiale, dotées de tout confort, qui ont été fermées uniquement par manque de fonds. 

La campagne « Ne reste pas là à regarder » arrive à offrir à chacun de ces enfants soutien psychologique,  accompagnement social, intermédiation culturelle, traitements médicaux sanitaires et activités ludiques et récréatives. Pour qu’aucun enfant, aucune femme enceinte ou mère d’un nouveau-né ne soient jamais plus obligés, dans un pays civilisé comme l’Italie, de vivre par terre, au milieu de la saleté et dans le froid.

Traduction d’Océane Le Gall

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ZENIT Staff

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