Nonces apostoliques © Vatican Media

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«Toucher l'infini pour lequel nous avons été créés», par le card. Parolin

Un livre de Mgr Sapienza sur les « sommets »

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« Ce n’est que par … des sacrifices, la volonté de continuer ensemble, l’encouragement mutuel et la patience quotidienne à s’approcher du Ciel, que nous arrivons, pas à pas, à toucher l’infini pour lequel nous avons été créés », affirme le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin.
Il a présenté le livre « Réflexions en Haute Altitude » (« Riflessioni d’alta quota ») de Mgr Leonardo Sapienza, vice-préfet de la Maison pontificale, à l’Université pontificale du Latran, le 18 septembre 2019.
L’encyclique Laudato si ’ « constitue le fil rouge du volume », explique le cardinal : « Les réflexions en Haute Altitude aideront le lecteur à se lever, le poussant même à comprendre comment c’est son travail de sauvegarder la création, qui n’est pas simplement quelque chose d’extérieur à la vie, mais, dans un certain sens, la représentation de notre monde intérieur, avec sa beauté à cultiver et à chérir et ses opacités à prévenir et à combattre. »
La montagne, note le cardinal, peut « représenter la parabole de la vie, tendant vers l’infini ». Il cite ensuite les paroles de saint Jean-Paul II : « Les grands sommets ne sont atteints qu’avec un sacrifice » en précisant qu’il s’agit d’ « une expérience concrète de chacun ».
« C’est une prise de conscience qui s’entraîne bien au contact de la montagne, souligne le secrétaire d’État : ceux d’entre nous, qui grimpent, ne se sont-ils pas demandé pourquoi on avait fait tant d’efforts, surtout quand il semble que le sommet ne sera jamais atteint et que, le long du chemin, l’ardeur initiale disparaît bientôt? Cependant, après avoir atteint le sommet et baissé les yeux, on est surpris de voir les mêmes paysages sous un jour nouveau. » C’est « une autre leçon précieuse » qui « se dégage sous vos yeux, note le cardinal : du haut, vous pouvez voir le chemin emprunté d’une autre perspective ».
Ce n’est pas « un hasard », explique le cardinal Parolin, si « Dieu a établi dans les montagnes » « les moments « marquants » de l’histoire du salut ». Il cite le Sinaï, où Dieu a « donné à Moïse les Paroles de la Loi ; le mont Carmel, « où il a révélé son caractère unique et sa sainteté grâce à Élie ». Le Christ, rappelle-t-il, « a tenu son premier et le plus célèbre discours sur « la Montagne », pour ensuite montrer sa gloire en se transfigurant sur le Mont Tabor et accomplir l’Écriture sur le Calvaire ; enfin monter au ciel du Mont des Oliviers ».
« Ce n’est qu’en se détachant de la « vie terrestre » et horizontale, souligne le cardinal, que l’homme trouve des bases de vie vraiment stables, fondées au ciel plutôt que sur la terre, enracinées dans les choses ci-dessus plutôt que dans celles de la terre. » Il cite à cet égard les paroles du pape Jean-Paul Ier : « Nous devons avoir plus de faim de sainteté, plus de nostalgie des hauteurs. »
En concluant son discours, le card. Parolin a voulu exprimer « les remerciements » qui, « avant les auteurs, vont à l’auteur éloigné, au Créateur ‘pour la beauté des montagnes et des bois qui portent en eux – comme disait Jean-Paul II – la visibilité de l’invisible’ ».
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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