C’était en quelque sorte l’audience de la réhabilitation du « podoclaste », en qui chacun peut se reconnaître un jour ou l’autre. Et cela peut être révolutionnaire. Explications.
« Supporter patiemment les personnes importunes », c’est en effet une « oeuvre de miséricorde » a fait observer le pape François qui a invité à un examen de conscience sur ce point, à l’occasion de sa dernière catéchèse de l’Année sainte extraordinaire de la miséricorde, ce mercredi 16 novembre 2016, place Saint-Pierre, en présence de dizaines de milliers de visiteurs.
Hier, 15 novembre, dans un « tweet », le pape avait prévu une « révolution » mondiale grâce à une oeuvre de miséricorde quotidienne: « Si chacun de nous, chaque jour, accomplit une œuvre de miséricorde, cela sera une révolution dans le monde! »
« Frères et sœurs, supporter patiemment les personnes importunes ! C’est une œuvre de miséricorde que nous ne mettons peut-être pas en pratique comme nous le devrions ! », a fait observer le pape à l’audience.
Il a invité à un examen de conscience sur ce point et à regarder Jésus lui-même: « Nous pourrions faire notre examen de conscience pour savoir si nous aussi, parfois, nous ne sommes pas importuns pour autrui. Il est facile de montrer du doigt les défauts et les manques des autres. Mais nous devrions apprendre à nous mettre à leur place. Regardons Jésus : quelle patience il a dû avoir au cours des trois années de sa vie publique ! »
Il a aussi invité à « accompagner » les autres dans la « recherche de l’essentiel »: « Deux autres œuvres de miséricorde peuvent s’y joindre : avertir les pécheurs et enseigner les ignorants. Aider les personnes à grandir dans la foi et dans la vie est un bel engagement. Accompagner dans la recherche de l’essentiel est beau et important parce que cela nous fait partager la joie de goûter le sens de la vie. »
Le pape a insisté sur la joie chrétienne et sur la cohérence: « Enseigner à découvrir ce que le Seigneur veut de nous et comment nous pouvons y correspondre signifie mettre sur le chemin pour grandir dans sa vocation propre, le chemin de la vraie joie. Cela ne nous rend pas supérieurs aux autres, mais nous oblige plutôt à vérifier si nous sommes cohérents avec ce que nous demandons aux autres. »
Audience du 16 nov. 2016, capture CTV
Supporter patiemment les personnes importunes, pour une révolution mondiale
Le pape indique le « chemin de la vraie joie », dernière catéchèse de l’Année sainte