« Conseiller ceux qui doutent » c’est une oeuvre de miséricorde qui permet de combattre la « peur » et « l’angoisse », explique le pape François qui invite à s’ouvrir « à la certitude que nous sommes aimés de Dieu » comme chemin de sortie de doute.
Le pape a en effet poursuivi, en cet « après-jubilé », ses catéchèses jubilaires sur les œuvres de miséricorde spirituelle, ce mercredi matin, 23 novembre, en la salle Paul VI du Vatican, en se centrant sur ces « deux actions fortement liées entre elles : conseiller ceux qui doutent et enseigner les ignorants ».
« Pour sortir de nos doutes, ouvrons largement nos esprits et nos cœurs à cette certitude que nous sommes aimés de Dieu et devenons-en les témoins auprès de tous, en particulier des petits et des pauvres », a dit le pape François en saluant les francophones, « en particulier les malades et les handicapés de Lyon ainsi que l’Institut Notre-Dame de Vie, des Philippines ».
Dans la synthèse en français de sa catéchèse, le pape a souligné qu’« exprimer la miséricorde envers ceux qui doutent, équivaut à soulager la souffrance provenant de la peur et de l’angoisse qui sont des conséquences du doute. Cette œuvre de miséricorde est donc un acte de véritable amour qui entend soutenir une personne dans la faiblesse provoquée par l’incertitude. Car, nous poser des questions même sur notre foi, doit nous pousser à l’approfondir, grâce notamment à l’écoute de la Parole de Dieu et à la catéchèse. »
Le pape a rappelé l’engagement séculaire de l’Eglise dans l’enseignement : « Ainsi, au cours des siècles, l’Eglise s’est engagée dans le domaine de l’instruction parce que sa mission d’évangélisation comporte l’engagement de rendre leur dignité aux plus pauvres. En effet, plus l’instruction se répand, plus les personnes acquièrent des connaissances et plus il devient possible de vaincre la misère et les discriminations. »
Il a insisté sur le caractère concret de la foi : « Ne faisons pas de la foi une théorie abstraite où les doutes se multiplient. Faisons de notre foi notre vie. Cherchons à la pratiquer dans le service des frères, des plus nécessiteux. Alors beaucoup de doutes disparaîtront, parce que nous éprouverons la présence de Dieu et la vérité de l’Evangile dans l’amour qui habite en nous et que nous partageons avec les autres. »
