« Ne pas faire de mal, c’est bien ; mais ne pas faire de bien, c’est mal », a affirmé le pape François à la messe matinale qu’il célébrait ce 10 janvier 2019 à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.
Le fondement de l’amour, c’est Dieu, a souligné le pape : « Je peux commencer à aimer parce que je sais qu’Il m’a aimé en premier… S’il ne nous avait pas aimés, nous ne pourrions sûrement pas aimer ».
Consacrant son homélie à la parole de saint Jean « Celui qui dit ‘j’aime Dieu’ et qui n’aime pas son frère est un menteur », il a expliqué : « J’aime Dieu, je prie, j’entre en extase… et puis je rejette les autres, je hais les autres ou je ne les aime pas, simplement, ou je suis indifférent à eux… Cette parole est claire dans la Bible, car le mensonge est le mode d’être du diable : c’est le Grand Menteur… le père du mensonge. »
Le pape a fustigé l’indifférence sous couvert de « ne pas se mêler » des affaires d’autrui : « Cela ne va pas, parce que l’amour s’exprime en faisant le bien ». Et de citer le jésuite saint Alberto Hurtado (1901-1952) : « Ne pas faire de mal, c’est bien ; mais ne pas faire de bien, c’est mal ». L’amour vrai doit en effet « conduire à faire du bien », à « se salir les mains dans des gestes d’amour ».
« Le véritable amour n’est pas de l’eau distillée, a-t-il poursuivi : c’est de l’eau de tous les jours, avec ses problèmes, ses affections, avec les amours et les haines ». »L’amour est concret », a insisté le pape.
En conclusion, il a invité à avoir « le courage d’aimer ses frères » afin de vaincre la mentalité du monde « qui nous empêche d’aimer ». Non « aux indifférents, à ceux qui se lavent les mains des problèmes, ceux qui ne veulent pas s’immiscer dans les problèmes pour aider, pour faire du bien… les faux mystiques, ceux dont le cœur est distillé comme de l’eau, qui disent aimer Dieu mais qui font abstraction de l’amour du prochain ».
Messe à Sainte-Marthe, 9 janvier 2020 © Vatican Media
Sainte-Marthe : "ne pas faire de bien, c'est mal"
« Le véritable amour n’est pas de l’eau distillée »