Sainte-Marthe 11/01/2018 © L'Osservatore Romano

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Sainte-Marthe : Jésus n’a pas de bureau, il se jette dans la foule

La « fatigue » du pasteur, en fin de journée

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Jésus n’a pas de bureau, il se « jette » dans la foule pour « faire le bien », a dit le pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce 30 janvier 2018, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. De même, le pasteur doit vivre avec son peuple et être « fatigué » le soir.
Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a souligné que la journée du pasteur devait être similaire à une « journée de la vie de Jésus », contée dans l’Evangile. « Jésus n’ouvre pas de bureau de consultation spirituelle avec un panneau “Le prophète reçoit lundi, mercredi, vendredi de 3 à 6. L’entrée coûte tant, ou, si vous le souhaitez, vous pouvez donner une offrande”. Non, Jésus ne fait pas comme cela. Il n’ouvre pas non plus de cabinet médical avec le panneau “Les malades seront reçus tel jour, tel jour, tel jour et seront guéris”.
Au contraire, « Jésus se jette au milieu du peuple… Jésus aime sortir à la rencontre des difficultés quand les personnes l’appellent. » De même, le prêtre accompagne son peuple et, le soir, il doit être « fatigué », d’une « fatigue réelle, non pas idéale », la fatigue « de celui qui travaille ».
Dans l’Evangile (Mc 5, 21-43), la foule est dense, elle touche Jésus, mais il ne recule pas, il « paie », a ajouté le pape, « pour faire le bien ». C’est « la façon d’agir de Jésus » et c’est « l’attitude du vrai pasteur ».
« Le pasteur est oint d’huile, le jour de son ordination : sacerdotale et épiscopale, a rappelé le pape François. Mais l’huile véritable, intérieure, est l’huile de la proximité et de la tendresse. Le pasteur qui ne se fait pas proche, il lui manque quelque chose : il est peut-être un patron… mais pas un pasteur. Un pasteur auquel il manque de la tendresse sera un rigide, qui donne des coups de bâton aux brebis. Proximité et tendresse… ainsi était Jésus. »
En conclusion, le pape a invité à prier « pour nos pasteurs, pour que le Seigneur leur donne cette grâce de cheminer avec le peuple, d’être présents au peuple avec beaucoup de tendresse, avec beaucoup de proximité. Et quand le peuple trouve son pasteur, il sent quelque chose de spécial, il sent la présence de Dieu… “Ils furent frappés d’une grande stupeur”. La stupeur de sentir la proximité et la tendresse de Dieu dans le pasteur. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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