Sainte Marthe 29 mai 2018 © Vatican News

Sainte Marthe 29 mai 2018 © Vatican News

Sainte-Marthe : au moment des épreuves, la tentation de regarder en arrière

La sainteté, tension vers la rencontre avec Jésus

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Au moment de l’épreuve, le pape François met en garde contre « la tentation de regarder en arrière, de regarder les schémas du monde », car « cela t’enlève la liberté » : c’est son avertissement au cours de la messe de ce 29 mai 2018 à la Maison Sainte Marthe, au Vatican.

Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a souligné que l’appel à la sainteté était « l’appel normal… l’appel à vivre en chrétien » : « vivre en chrétien, c’est la même chose que de dire ‘vivre en saint' ». Bien souvent, a-t-il fait observer, « nous pensons à la sainteté comme à quelque chose d’extraordinaire, comme d’avoir des visions ou des prières très élevées… ou certains pensent qu’être saint signifie faire une tête d’image pieuse… non ! Être saint, c’est autre chose. »

« Et qu’est-ce que c’est, marcher vers la sainteté ? » s’est demandé le pape : c’est être « en tension dans l’espérance de la rencontre avec Jésus ». Mais pour cela, il est nécessaire d’ “être libre et de se sentir libre”. Il s’agit de ne pas entrer « dans les schémas du monde » : « n’entre pas dans les schémas, dans la manière de penser mondaine, dans la manière de penser et de juger que t’offre le monde, parce que cela t’enlève la liberté ».

« Pour marcher vers la sainteté, il faut être libre, a poursuivi le pape : la liberté d’aller en regardant la lumière, d’avancer. Et quand nous retournons, comme on le dit ici, à la manière de vivre que nous avions avant la rencontre avec Jésus-Christ ou quand nous retournons aux schémas du monde, nous perdons la liberté », comme le peuple d’Israël qui, dans le désert, « imaginaient la belle vie qu’ils avaient en Égypte… à la table de l’esclavage ».

« Au moment de l’épreuve, a-t-il noté, nous avons toujours la tentation de regarder en arrière, de regarder les schémas du monde, les schémas que nous avions avant de commencer le chemin du salut : sans liberté. Et sans liberté, on ne peut pas être saint. La liberté est la condition pour pouvoir marcher en regardant la lumière devant soi. Ne pas entrer dans les schémas de la mondanité : aller de l’avant, en regardant la lumière qui est la promesse, dans l’espérance ; c’est la même promesse que pour le peuple de Dieu dans le désert : quand ils regardaient devant eux, cela allait bien : quand revenait la nostalgie parce qu’ils ne pouvaient pas manger les bonnes choses qu’on leur donnait là-bas, ils se trompaient et oubliaient que là-bas, ils n’avaient pas de liberté. »

En conclusion, le pape François a souligné deux paramètres pour savoir si l’on est en chemin vers la sainteté : regarder vers la lumière du Seigneur dans l’espérance de le trouver et, quand viennent les épreuves, ne pas se réfugier dans les schémas mondains qui « te promettent tout et ne te donnent rien ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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