Le pape François a mis en garde contre la chute lente anesthésiée dans le péché : « Tu ne t’en aperçois pas, mais lentement on glisse, on relativise les choses et l’on perd la fidélité à Dieu », a-t-il dit à la messe qu’il célébrait à Sainte-Marthe, ce 13 février 2020.
Dans son homélie, le pape a médité sur la « chute avec anesthésie » du roi Salomon qui « entra dans le paganisme » quand son attrait pour les femmes fit « dévier son cœur ». « Cela n’a pas été une apostasie en une nuit, mais une lente apostasie », non pas « le péché d’une fois » mais un « glissement », a-t-il fait observer.
« Cela arrive dans notre vie, a fait observer le pape. Aucun de nous n’est un criminel, aucun de nous ne fait de grands péchés… personne. Mais où est le danger ? Se laisser lentement glisser car c’est une chute avec anesthésie, tu ne t’en aperçois pas, mais lentement on glisse, on relativise les choses et l’on perd la fidélité à Dieu. Ces femmes (de Salomon) étaient d’autres peuples, elles avaient d’autres dieux, et nous oublions si souvent le Seigneur et nous entrons en négociations avec d’autres dieux : l’argent, la vanité, l’orgueil. Mais cela se fait lentement et s’il n’y a pas la grâce de Dieu, on perd tout. »
Ce « lent glissement dans la vie », a-t-il souligné, c’est « la mondanité, c’est le grave péché » : « “Tout le monde le fait, mais si, non il n’y a pas de problème, vraiment ce n’est pas l’idéal mais…” Ces paroles qui nous justifient au prix de perdre la fidélité au Dieu unique. Ce sont des idoles modernes. Pensons à ce péché de la mondanité. De perdre l’Evangile authentique. La Parole de Dieu authentique, l’amour de ce Dieu qui a donné la vie pour nous. »
Et le pape de mettre en garde : « L’on ne peut pas demeurer avec Dieu et avec le diable. » « Demandons au Seigneur, a-t-il conclu, la grâce de comprendre quand notre cœur commence à s’affaiblir et à glisser, pour nous arrêter. Sa grâce et son amour nous arrêteront si nous le prions. »