ROME, Mercredi 26 mai 2010 (ZENIT.org) – « L’avortement n’est pas un service au consommateur », affirment dans un communiqué de presse les évêques d’Angleterre et de Galles après la diffusion dans le pays du premier message publicitaire sur l’avortement.
La propagation du message, lancé par l’organisation féministe Marie Stopes International, a commencé lundi. Une voix de fond pose la question : « Tu as un retard ? », en allusion au cycle menstruel.
Le message publicitaire ne mentionne pas le mot « avortement », mais montre une adolescente à un arrêt de bus, une mère et ses deux enfants en train de marcher et une jeune fille dans un bar en train de regarder la route.
« Si tu as du retard, tu pourrais être enceinte. Si tu es enceinte et ne sais pas quoi faire, Marie Stopes International peut t’aider », suggère la publicité.
Pour les évêques du Royaume Uni, « on ne devrait pas permettre de publiciser sur les moyens de communication » ce type de procédure.
Les évêques affirment que ces messages « portent atteinte au respect de la vie », et estiment qu’ils sont « trompeurs » et très nocifs pour les femmes, qui peuvent se laisser persuader de prendre une décision rapide ».
Cette publicité, affirment les évêques, « n’est pas dans l’intérêt de la santé ou du bien-être psychologique des femmes ».
Les évêques saisissent cette occasion pour inviter les femmes en difficulté à s’adresser à des organismes « qui offrent des informations confidentielles, une assistance et une aide pratique aux femmes qui pensent à l’avortement, qui souffrent après la fin d’une grossesse ou cherchent à aller de l’avant après un avortement ».
Les évêques signalent entre autres l’action d’institutions comme l’organisation britannique pro-vie, qui tente d’apporter son soutien aux femmes enceintes, d’offrir des traitements de fertilité qui ne compromettent pas la vie d’autres embryons et de veiller sur la vie des enfants à naître.
Dans une déclaration à la presse concernant ce message publicitaire, Michaela Aston, porte-parole de cette organisation, a souligné : « il sera source d’outrages et angoisse ».
« Nous sommes très inquiets car ce message s’adresse spécifiquement aux femmes enceintes, et bien qu’il paraisse inoffensif, je pense que beaucoup de femmes qui vivent leur grossesse comme un problème ne se rendront pas compte qu’elles appelleront ce numéro espérant recevoir de l’aide mais qu’en fait elles entendront parler d’avortement », a-t-elle souligné.
« Je ne peux pas croire que les autorités permettent la transmission de ce message quand un récent sondage a révélé que les gens en général s’opposent à la propagande de services abortifs », a conclu la porte-parole du groupe pro-vie.
Carmen Elena Villa
