Inauguration de l'année judiciaire de la Rote romaine © Vatican Media

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Réforme du procès matrimonial : orientations pour une meilleure formation canonique

Un diplôme en droit matrimonial et procédural

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La Congrégation pour l’éducation catholique a publié ce 3 mai 2018, une instruction sur « les études de droit canonique à la lumière de la réforme du procès matrimonial ». Elle y donne des orientations pour une meilleure préparation des experts travaillant pour les causes de nullité de mariage. Les institutions académiques doivent s’y conformer pour l’année 2019-2020.

Dans un communiqué de presse, Mgr Angelo Vincenzo Zani, secrétaire du dicastère, présente la nouvelle instruction rédigée à la lumière des Motu proprio Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et misericors Iesus, sur la réforme des procès canoniques pour les causes de déclaration de nullité du mariage : ce nouveau document « veut promouvoir une préparation différenciée, surtout académique, des diverses personnes appelées à travailler dans les tribunaux ecclésiastiques, ou qui sont impliquées dans le conseil matrimonial et familial pour lequel une préparation adéquate en droit canonique est requise ».

« Tandis que la voie ordinaire pour la formation des futurs canonistes, en cohérence avec la Constitution apostolique Veritatis gaudium, reste le cycle de la licence en droit canonique, l’instruction veut que les institutions de droit canonique offrent aussi un diplôme en droit matrimonial et procédural, surtout pour ceux qui ont obtenu, pour une juste cause du Tribunal suprême de la Signature apostolique, la dispense de grade universitaire ». Pour les autres employés du Tribunal ecclésiastique, pour lesquels la loi ne prévoit pas de grade universitaire, ajoute la note, « un parcours académique est proposé et une préparation adéquate minimale est prévue pour les conseillers en pastorale matrimoniale et familiale ».

Parmi les nouveautés de l’instruction, il y a aussi la possibilité d’ériger des « Départements de droit canonique » dans les facultés de théologie, la possibilité d’ériger des « chaires » de droit canonique dans les universités catholiques et la promotion des études de droit canonique dans le premier cycle d’une faculté de théologie où la discipline en question doit toujours être enseignée par un enseignant stable.

Dans cette ligne, conclut le texte, « l’instruction veut soutenir et approfondir la culture juridique dans l’Église ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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