« Que de mal fait l’indifférence envers ceux qui sont dans le besoin… plus encore l’indifférence des chrétiens ! », s’exclame le pape François lors de l’angélus de ce 6 juillet 2014.
Il réitère l’invitation du Christ à tous ceux qui vivent « dans des conditions précaires, des situations existentielles difficiles » : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » (Mt 11,25-30).
Le pape a célébré l’angélus dominical de la fenêtre de son bureau qui donne sur la place Saint-Pierre, en présence de dizaines de milliers de personnes.
« L’invitation de Jésus est pour tous », a-t-il déclaré : « pour tant de frères et soeurs opprimés par des conditions de vie précaires, des situations existentielles difficiles » mais aussi pour « ceux qui possèdent tout, mais dont le cœur est vide et sans Dieu ». Cependant elle est « de façon particulière pour ceux qui souffrent le plus ».
Le pape a évoqué les maux actuels : « l’indigence, la frustration », qui poussent à l’émigration forcée, mais aussi « un système économique qui exploite l’homme, qui lui impose un « joug » insupportable, que le petit groupe des privilégiés ne veut pas porter ».
En plus de ces souffrances, les personnes touchées vivent « le poids insupportable de l’abandon et de l’indifférence » : « Que de mal fait l’indifférence humaine envers ceux qui sont dans le besoin ! Et plus encore l’indifférence des chrétiens ! »
Au contraire, le baptisé est appelé « non seulement à prendre en charge le poids des autres » et à devenir un « réconfort », mais aussi « à ne pas peser sur eux par ses vues personnelles, ses jugements, ses critiques ou son indifférence ».
Le pape a souhaité qu’à travers « une foi rayonnante, témoignée par sa vie », le chrétien soit « un réconfort pour ceux qui ont besoin d’aide, de tendresse, d’espérance ».