Cardinal Gualtiero Bassetti, Capture

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Pour une révolution culturelle centrée sur la famille, par le card. Bassetti

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Troisième congrès italien sur la famille

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Le cardinal Gualtiero Bassetti, archevêque de Pérouse-Città della Pieve et président de la Conférence épiscopale italienne, prône une révolution culturelle centrée sur la famille, dans un article intitulé « Facteur famille », publié dans la rubrique Dialogues de l’édition hebdomadaire en italien de L’Osservatore Romano, du 10-17 août 2017.
Voici notre traduction complète de la synthèse de l’article, publiée sur le site web de l’archevêché de Pérouse-Città della Pieve.
La nouvelle de l’événement de la Conférence nationale représente donc « un fait positif parce qu’elle permet d’affronter la réalité avec un peu plus d’espérance » et surtout parce qu’elle servira à mettre au centre de la discussion publique « un nœud d’une importance d’exceptionnelle » : à savoir « le rapport entre famille et travail ».
« Un thème de ce genre, écrit l’archevêque de Pérouse, ne peut plus être éludé comme s’il s’agissait uniquement d’un argument cher aux catholiques et par conséquent d’une question annexe de l’agenda public du pays. Non, le rapport entre famille et travail est un thème central – pastoral, culturel et politique – pour l’Italie d’aujourd’hui et pour celle de demain ». Entre autres parce que, écrit le cardinal, il semble que l’Italie soit partagée en deux : « entre ceux qui travaillent trop et ceux qui sont au chômage ». D’un côté, il y a les fameux « nomades productifs », contraints à des rythmes de travail impressionnants et à vivre en substance loin de leurs familles, et de l’autre, les précaires qui, sans un travail sûr, ne parviennent pas à fournir une espérance à leur noyau familial ».
Pour faire face à cette question difficile, écrit Bassetti, il faut sans doute « une organisation du travail efficace pour l’économie et qui, surtout, réussisse à fournir le bien le plus précieux pour les familles d’aujourd’hui : le temps. Un temps que les parents peuvent consacrer à leurs enfants, aux personnes âgées, aux loisirs, au bénévolat et à la prière. Un temps nécessaire pour construire et alimenter ces relations interpersonnelles sans lesquelles la société se dessèche ou meurt ».
« Équilibrer de manière optimale les heures de travail avec celle de la famille signifie, par conséquent, non seulement rendre le travail plus efficace, mais cela signifie surtout mettre la personne humaine à la première place pour redire un principe évangélique sacro-saint : le travail est au service de l’homme et non le contraire. Une société qui, au contraire, évalue la dignité d’une personne seulement sur la base du statut social de l’activité professionnelle – et donc en relation au salaire et au bien-être qui en découle – est, de fait, une société malheureuse et substantiellement plus pauvre ».
Pour tous ces motifs, conclut le card. Bassetti, « ce dont l’Italie a un besoin urgent, ce ne sont donc pas seulement des politiques pour la famille, mais un changement radical de perspective. En définitive, une véritable révolution culturelle : une révolution centrée sur la famille ».

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Rédaction

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