Timbres de Marcelo D'Agata @ Vatican Media

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Philatélie : les timbres de Noël du Vatican réalisés par un détenu de Milan

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Dans le cadre du projet « Philatélie dans les prisons »

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La série de timbres de Noël mise en vente par le Vatican le 9 novembre 2018 est réalisée par Marcello D’Agata, un détenu de la prison de Milan Opera, indique L’Osservatore Romano en italien du 6 novembre 2018.
L’initiative est née dans le cadre du projet Philatélie dans les prisons que le journaliste Danilo Bogoni suit depuis des années dans le pénitencier de Milan. Les timbres – de 1,10 et 1,15 euro chacun – sont imprimés en un maximum de soixante mille pièces ; il y a aussi la version livret, comprenant deux séries.
« Les plus petits des plus petits, souligne un communiqué de presse de l’Office philatélique et numismatique du Vatican, sont depuis toujours dans le cœur du pape François qui s’est prononcé plusieurs fois sur leur situation : ceux qui sont en prison purgent une peine, une peine pour une erreur qu’ils ont commise. Mais n’oublions pas que, pour que cette peine soit féconde, il doit y avoir un horizon d’espérance, sinon celle-ci reste enfermée en elle-même et n’est qu’un instrument de torture, n’est pas féconde. »
« Dès le début, peindre fut pour moi une passion, explique Marcello D’Agata, auteur des timbres. Une passion qui est allée crescendo, me permettant de m’améliorer continuellement sur le plan personnel. L’amour pour l’art, même si je sais que je suis arrivé tard, a réveillé une partie de moi qui m’était inconnue, parce qu’elle était cachée par cette obscurité qui a volé ma vie. »
Enfant, Marcello aimait dessiner pour donner « forme et couleur » à ses « émotions et, surtout », à ses « rêves ». Durant de nombreuses années, il ne dessinait plus : « Depuis près d’un quart de siècle, dit-il, je vis dans un environnement étriqué, qui empêche les couleurs d’animer ma vie ». « Mais ça, poursuit-il, c’était il y a quelques années. »
Depuis que la direction de la prison a permis à un petit groupe restreint de participer à un cours de dessin, sa source d’inspiration et ses capacités, jusque-là endormies, sont revenues à la vie.
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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