Faithfull wait for Pope Francis prior the Mass at the Shrine of the Virgin of Caacupe

ANSA - CIRO FUSCO

Paraguay : vive émotion au sanctuaire marial de Caacupé

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Recueillement du pape François, messe, consécration du Paraguay à la Vierge Marie… et danse festive en l’honneur de la femme guaranie !

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Vive émotion aujourd’hui lors de la visite du pape au sanctuaire marial de Caacupé, au Paraguay, où il a célébré la messe : émotion personnelle du pape François, mais aussi émotion d’un grand moment de consécration du Paraguay à la Vierge Marie, dans le sillage de son histoire fortement mariale.

Après sa visite matinale à l’hôpital pour enfants “Niños de Acosta Ñú d’Asunción, le pape a rejoint le sanctuaire – situé à une quarantaine de kilomètres de la capitale – sous les ovations d’une grande foule rassemblée sur l’esplanade, d’une capacité de 80.000 personnes.

A son arrivée, il est entré dans le sanctuaire où il s’est recueilli devant la statue de la “Vierge de l’Immaculée Conception des Miracles” – vénérée depuis le XVIe siècle – déposant à ses pieds une rose blanche, en présence d’un millier de personnes.

Vive émotion du pape François

La célébration, prévue à 10h30 (17h30 heure de Rome) a commencé avec un quart d’heure de retard : comme l’a expliqué Mgr Claudio Gimenez, évêque de Caacupé, l’émotion du pape a été telle lors de son temps de prière à l’intérieur que pendant la procession vers l’autel, il a dû sortir quelques instants pour se reprendre.

Interrogative – avec une petite dose de préoccupation –, la foule a cependant continué à chanter paisiblement mais a fait résonner un applaudissement chaleureux lorsque le pape est réapparu, rejoignant son fauteuil placé sous un grand M d’un bleu marial.

« Me trouver avec vous, c’est me sentir à la maison, aux pieds de notre Mère, la Vierge des Miracles de Caacupé », a-t-il déclaré durant son homélie : « Nous venons toujours avec notre vie, parce qu’ici, on est à la maison et la chose la meilleure est de savoir qu’il y a quelqu’un qui nous attend. »

« Dans un sanctuaire nous, les enfants, nous rencontrons notre Mère et entre nous, nous nous rappelons que nous sommes frères. C’est un lieu de fête, de rencontre, de famille », a-t-il souligné.

C’est d’ailleurs sur une note très festive que s’est conclue la célébration, par une danse hommage à la femme du Paraguay, la femme Guarani : des danseuses en longue robe blanche évasée ont interprété des pas gracieux au rythme d’un chant de gratitude au pape François.

Une fin de messe riche en événements

Au terme de la messe également, un décret du Saint-Siège a élevé le sanctuaire à la dignité de basilique : « Comment ne pas reconnaître que ce sanctuaire est une part vitale du peuple paraguayen ? », avait dit le pape durant son homélie, invitant la foule à prononcer avec lui l’intercession traditionnelle : « Dans ton Éden de Caacupé, Vierge de Caacupé, c’est ton peuple, Vierge pure, qui te donne son amour et sa foi ».

« Ce Sanctuaire garde comme un trésor la mémoire d’un peuple qui sait que Marie est Mère et a été et est à côté de ses enfants… Vous tous, tous les Paraguayens, vous avez la mémoire vivante d’un peuple qui a incarné ces paroles de l’Évangile », avait-il ajouté.

Toujours à la fin de la célébration, Mgr Medina a demandé au pape la canonisation d’une carmélite paraguayenne, soeur María Felicia de Jesús Sacramentado dite « Chiquitunga » (1925-1959).

Enfin, le pape a renouvelé la consécration du Paraguay à la Vierge de Caacupé, faite par saint Jean-Paul II le 18 mai 1988. S’approchant de la statue couronnée à droite de l’autel, le pape lui a offert un rosaire en or.

Dans l’après-midi, le pape aura deux rendez-vous officiels : une rencontre avec les représentants de la société civile au stade León Condou de l’école saint José et la célébration des vêpres avec les évêques, les prêtres, les diacres, religieux, religieuses, séminaristes et mouvements catholiques en la cathédrale d’Asunción.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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