Le Saint-Siège a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à « stopper la fourniture illégale d’armes », le 12 juillet 2016, lors du débat du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient. Il a aussi demandé aux Etats producteurs d’armes d’en limiter la fourniture et d’en surveiller l’usage.
Citant le pape François, Mgr Bernardito Auza, Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU de New-York, a dénoncé la « duplicité » de « ceux qui parlent de paix tout en fournissant des armes à ceux qui tuent, de tous les côtés du conflit ». Il a fustigé « ceux qui fournissent des sommes substantielles d’argent et d’armes aux combattants qui tuent et mutilent la population innocente et détruisent des institutions et des infrastructures civiles ».
C’est en effet « la population civile » qui est « la victime disproportionnée d’armes à la technologie de plus en plus sophistiquée », a-t-il déploré. D’où l’appel du Saint-Siège « auprès des États qui produisent des armes afin qu’ils limitent strictement la fourniture d’armes aux États clients et en surveillent l’usage ».
Mgr Auza a aussi demandé à la Communauté internationale de « stopper la fourniture illégale d’armes à des acteurs non-étatiques qui ont été récemment responsables de crimes contre l’humanité (…) et de violations flagrantes des droits humains ».
L’archevêque philippin a évoqué particulièrement la situation syrienne qui « continue de représenter une souffrance indicible pour le peuple syrien tué, forcé à survivre sous les bombes ou à fuir vers des zones moins ravagées ». Et d’insister sur « la persécution continue de chrétiens, de yazidis et d’autres groupes de minorités ethniques et religieuses, par des acteurs non-gouvernementaux dans des parties de la Syrie et de l’Irak ».
« Le pape François, a-t-il rappelé, dénonce dans les termes les plus forts possibles tous ceux qui sont responsables, quel que soit le côté du conflit en Syrie auquel ils appartiennent, de ce massacre insensé de civils ».
Avec une traduction de Constance Roques
