Le « cercle vicieux de la violence ne peut être brisé qu’en promouvant et en protégeant la dignité de toute vie humaine », déclare Mgr Bernardito Auza qui rappelle que la paix est « le ciment qui unit les piliers fondamentaux des Nations Unies » : « maintien de la paix et de la sécurité, respect des droits de l’homme et développement pour tous ».
Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, est intervenu lors du Forum de haut niveau sur la culture de la paix, à New York, le 5 septembre 2018.
Le représentant du Saint-Siège a aussi souligné que « l’accueil et la protection des personnes en grandes difficultés, comme les réfugiés et les migrants en situation de vulnérabilité, est une expression éminente de la culture de la paix ».
Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Auza.
HG
Déclaration de Mgr Bernardito Auza
Monsieur le Président,
Ma délégation souhaite vous remercier pour cette occasion d’échanger des idées sur la promotion de la culture de la paix, thème auquel le Saint-Siège attache la plus grande importance.
Le calendrier de ce forum n’aurait pas pu être plus approprié. Comme l’a fait observer le pape François, nous entrons dans une « guerre mondiale fragmentée », qui se manifeste sous de nombreuses formes : conflit armé entre et au sein des États, terrorisme et idéologies extrémistes, violations des droits de l’homme et violations humanitaires, dévastation de l’environnement. Ce cercle vicieux de la violence ne peut être brisé (1) qu’en promouvant et en protégeant la dignité de toute vie humaine, qui doit être défendue et favorisée afin de s’épanouir dans une culture de la paix et une culture de la rencontre animées par une attitude sincère de respect mutuel et de dialogue, qui se manifeste concrètement dans l’empathie et la solidarité mutuelles. Les œuvres de solidarité sont des œuvres de paix.
Cette culture de la paix et de la rencontre nous pousse donc à protéger et à aider les personnes en situation de vulnérabilité, comme les réfugiés et les migrants dans des conditions extrêmement difficiles. Dans son Message pour la Journée mondiale de la paix 2018, le pape François nous exhorte, « dans un esprit de compassion » à « embrasser tous ceux qui fuient et combattent ou sont contraints par la discrimination, la persécution, la pauvreté et la dégradation de l’environnement à quitter leur patrie » (2). En prévision de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en décembre, que ce forum nous rappelle que l’accueil et la protection des personnes en grandes difficultés, comme les réfugiés et les migrants en situation de vulnérabilité, est une expression éminente de la culture de la paix.
La culture de la paix ne peut jamais être étrangère à l’ONU, car c’est le ciment qui unit les piliers fondamentaux des Nations Unies qui se renforcent mutuellement, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité, le respect des droits de l’homme et le développement pour tous.
Monsieur le Président,
Aujourd’hui, l’Église catholique célèbre la fête de Sainte Teresa de Calcutta, plus connue sous le nom de Mère Teresa et lauréate du prix Nobel de la paix en 1979. Alors qu’elle allait s’adresser à l’Assemblée générale le 26 octobre 1985, le Secrétaire général de l’époque, Javier Pérez de Cuéllar, l’a présentée en disant simplement : « Elle est l’Organisation des Nations Unies. Elle est la paix dans ce monde ».
Merci, Monsieur le Président.
- Pape François, Message pour la célébration de la cinquantième Journée mondiale de la paix, 1er janvier 2017.
- Pape François, Message pour la célébration de la cinquante-et-unième Journée mondiale de la paix, 1er janvier 2018.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat