« Nous sommes tous citoyens de Jérusalem », a affirmé le pape François dans l’avion qui le reconduisait de Rabat à Rome, le 31 mars 2019. Il expliquait ainsi l’appel qu’il avait signé la veille avec le roi du Maroc, Mohammed VI, afin de défendre « le caractère spécifique multi-religieux, la dimension spirituelle et l’identité culturelle particulière » de la Ville Sainte.
« Le dialogue ne peut pas être de laboratoire, il doit être humain », a déclaré une nouvelle fois le pape, répondant à une question de journaliste : « Et s’il est humain, c’est avec la tête, le cœur et les mains. Et ainsi l’on fait des pactes. » Il a alors salué l’appel commun sur Jérusalem comme « un pas en avant ».
Cet appel, a-t-il précisé, n’a pas été fait « par une autorité du Maroc et une autorité du Vatican », mais « par des frères croyants qui souffrent en voyant que cette cité de l’espérance ne peut pas être encore aussi universelle que nous le voudrions tous. Juifs, musulmans et chrétiens, tous nous voulons cela. » En effet, Jérusalem symbolise « la fraternité religieuse » : « Nous sommes tous citoyens de Jérusalem, tous les croyants. »
Dans le texte conjoint, le pape et le souverain demandaient notamment que « soient pleinement garantis la pleine liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte ».