Naufrage du "Prestige": "La Mer n’est pas dépotoir mais don de Dieu "

Print Friendly, PDF & Email

Déclaration des évêques

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 22 novembre 2002 (ZENIT.org) – Sous le titre « la mer n’est pas un dépotoir mais un don de Dieu », les évêques présidents de l’Apostolat de la Mer en Espagne, Portugal et en France publient une Déclaration à propos du naufrage du « Prestige » au marge des côtes espagnoles de Galice. Pour le texte intégral en français voir ci-dessous in « Documents ».

Mgr Pierre Molères, évêque de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Mgr Luis Quintero, évêque d’Orense (Galice) et Mgr Januario Ferreira, président de l’Apostolat de la mer au Portugal, ont dénoncé dans un communiqué commun publié hier, jeudi du 21 novembre le naufrage du pétrolier Prestige: il portait 70.000 tonnes de fuel. Les experts disent maintenant qu’il n’aurait pas dû prendre la mer depuis plusieurs années, vu son mauvais état évident..

Les évêques apportent leur soutien « à tous ceux qui sont ou seront gravement lésés dans leur profession, leur avenir, leur équilibre humain et spirituel », ainsi qu’à « toutes les actions et les organisations qui agissent pour qu’une telle situation d’injustice, de corruption et d’irresponsabilité cesse le plus rapidement possible ».

Ils déplorent « l’exploitation fréquente de marins, recrutés souvent dans les pays du Tiers-monde au moindre prix, les astuces de certaines compagnies ou certains armateurs pour échapper au contrôle de leurs navires et leur volonté d’utiliser dangereusement jusqu’à l’usure des navires que l’opinion a raison d’appeler navires-poubelles ».

C’est pourquoi les évêques des trois pays demandent aux responsables de l’Union européenne « que les lois en faveur de la dignité et du bien-être des marins, de la sécurité des mers, de la protection des espèces, du contrôle des navires et des techniques de la pêche soient efficacement appliquées ».

« Comme évêques, écrivent-ils, nous refusons que certaines minorités de puissants, de coalition d’intérêts, des manières mafieuses de faire, agissent dans l’impunité et exercent leur pouvoir de polluer la mer et même de la détruire ».

« Les raisons économiques invoquées pour légitimer ces pratiques ou les tolérer sont de mauvaises raisons, de graves erreurs de jugement, des perversions de la conscience morale : cela ne peut plus, ne doit plus durer. L’évidence est là : le coût humain de ces pratiques est vraiment trop élevé », concluent les évêques.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel