Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, a fait une déclaration, le 4 septembre 2018, lors de la première session de la Conférence intergouvernementale sur un instrument international juridiquement contraignant au titre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et l’utilisation durable de la diversité biologique marine dans des zones situées au-delà de la juridiction nationale.
Dans sa déclaration, Mgr Auza a souligne qu’il fallait un accord international pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales (ABNJ), en s’appuyant sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
Il a recommandé six éléments pour guider la formulation d’un tel accord : une perspective fondée sur les responsabilités ; un équilibre entre les mandats de conservation et d’utilisation durable ; un accent sur la recherche coopérative, l’étude et l’analyse des ressources océaniques, en particulier de l’eau ; une concentration sur les ressources – en particulier le vent, le soleil, l’eau et la plupart des ressources génétiques – plutôt que sur les activités humaines ; une distinction entre l’accès contrôlé et partagé aux ressources et leur utilisation réglementée et durable ; la prise en compte de la prévention des risques, et pas seulement des mesures d’atténuation des risques.
Il a fait observer que l’histoire montre qu’en ce qui concerne les ressources naturelles, l’activité et l’investissement, le financement public initial cède finalement la place au secteur privé et que l’accord international doit être fait dans cet esprit.