Le pape François nomme le P. David Macaire, op, 45 ans, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France, en Martinique, en date du 7 mars 2015. Il était jusqu’à présent prieur du couvent des dominicains de la Sainte-Baume et recteur du sanctuaire dédié à sainte Marie-Madeleine
Le pape accepte également la démission pour limite d’âge de l’archevêque actuel, Mgr Michel Méranville, qui reste administrateur apostolique du diocèse de la Martinique jusqu’à la prise de possession canonique de son successeur.
Troisième archevêque martiniquais
Selon un communiqué de l’Église martiniquaise, « Mgr David Macaire est le troisième Martiniquais à accéder à cette charge après Mgr Maurice Marie-Sainte et Mgr Michel Méranville. La date de son ordination épiscopale sera annoncée très prochainement ».
Le diocèse de Fort-de-France compte quelque 312.000 catholiques sur une population d’environ 390.000 habitants.
Né à Nanterre (Hauts-de-Seine), le nouvel archevêque a passé sa scolarité en Martinique, à Morne-Rouge et à Fort-de-France, avant d’étudier à l’École Nationale des techniciens de l’équipement de Montpellier.
Il a travaillé comme assistant technique des travaux publics de l’État en Martinique, puis est entré au noviciat dominicain de la province de Toulouse et a fait sa profession religieuse en 1995 à Marseille.
Ordonné prêtre en 2001 à Toulouse, le P. Macaire est titulaire d’une licence canonique de théologie. Après son ordination, il a été notamment aumônier Scout d’Europe et Scout Unitaire de France, vicaire paroissial à Bordeaux, conseiller spirituel des Équipes Notre Dame, prédicateur de retraites, chroniqueur de radio Saint Louis, radio catholique martiniquaise et exorciste diocésain du diocèse de Toulon.
Quelle est l’utilité des moines ?
Prieur du couvent des dominicains de Bordeaux de 2006 à 2011, il était depuis 4 ans prieur du couvent des dominicains de la Sainte-Baume. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels Marie-Madeleine, itinéraire spirituel d’une femme libérée (éd. La Licorne).
Dans le cadre de l’année de la vie consacrée, il explique « l’utilité des moines » sur Radio Espérance, dans une émission diffusée hier, 8 mars : « Pour le chrétien, Dieu est l’unique intérêt de son existence, l’unique amour de son coeur », c’est « la définition même du chrétien ».
Mais, fait-il observer, « dans le monde beaucoup de choses (bonnes et mauvaises), qui ne sont pas de Dieu, nous attirent ». Les moines et moniales contemplatifs sont « des hommes et femmes qui ont choisi, pour n’avoir aucune distraction qui les détourne de l’essentiel, de se retirer au désert et de se consacrer à Dieu dans une vie monastique ».
Il souligne « le paradoxe immense de tous ceux qui ont tout abandonné pour choisir Dieu dans une vie à l’apparence inutile » : « l’histoire montre combien ces moines et moniales ont été si utiles au monde », en développant les civilisations, en enrichissant les cultures.
Cependant, souligne le P. Macaire, « la fin de la vie monastique n’est pas d’avoir une efficacité, même si elle en ont une, mais c’est de n’être qu’à Dieu ».
Leur « vraie utilité » est celle « de la prière » : « le moine prie pour tout le genre humain », il n’est pas moine « pour donner l’exemple » ni pour être « regardé » mais pour prier.
« Leur utilité est d’être au cœur de l’Église la prière », insiste le prédicateur : « c’est la base de la vie de toute l’Église…. l’activité de l’Église ne repose que sur la contemplation de ceux qui prient : si les moines et moniales arrêtent de prier, la vie active de ceux qui sont dans le monde perd sa racine ».
