Les religions, appelées à créer un terrain propice à la paix : congrès au Vatican

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CITE DU VATICAN, Mardi 18 janvier 2005 (ZENIT.org) – Les religions sont appelées à créer un terrain propice à la paix : c’est l’une des recommandations formulées au terme du congrès de quatre jours organisé au Vatican sur le thème des religions traditionnelles, qui s’est conclu samedi 15 janvier.

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Le président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, Mgr Michael Fitzgerald, a parlé de « surprise et de satisfaction », a rapporté Radio Vatican au terme du congrès. Surprise parce que tout en venant de réalités culturelles différentes, on se rend compte que des valeurs communes existent. La première est la recherche de l’harmonie, le désir de vivre une relation d’unité avec Dieu, la création, la communauté, la famille, et donc, avec soi-même. On a parlé du rôle traditionnel de la femme, en tant que médiatrice entre les groupes en conflit. L’autre élément est la défense de la vie, et tout est lié, d’où le respect pour les choses, et les personnes qui ne doivent jamais être manipulées.

L’archevêque a souligné que le congrès démontrait, une nouvelle fois, combien l’Eglise a avantage à écouter les autres religions. Il a dit qu’aucune religion n’est « petite ». Une religion n’est pas « grande » ou « petite » en fonction du nombre de ses adhérents, parce que dans les religions traditionnelles aussi il y a des ressources infinies pour la cohabitation, le bien profond de l’homme et la paix.

Certains participants ont démontré concrètement la célébration de certains rites traditionnels qui portent déjà en eux des semences du christianisme. One ne doit certes pas attendre de conclusions pratiques, mais le congrès représente une invitation à poursuivre le dialogue avec les relations traditionnelles, afin qu’avec l’Eglise il y ait un engagement plus grand au service de la vie de l’homme et au service de la paix.

En cas de conflit, a fait observer Mgr Fitzgerald, il faut penser aux solutions politiques. Cela n’est pas le rôle des religions. Mais les religions recommandent des résolutions qui reflètent la véritable nature des personnes. Les religions doivent créer par conséquent un terrain propice à la paix.

« La conclusion générale du congrès est que nous trouvons dans les religions traditionnelles de véritables ressources pour la paix de notre monde, insistait Mgr Fitzgerald. Il y a des valeurs qui doivent être écoutées et reconnues et ceci requiert un travail de dialogue avec les personnes qui appartiennent à ces religions traditionnelles, ou avec ces personnes qui viennent des religions traditionnelles qui sont aujourd’hui chrétiennes et veulent conserver cependant ces valeurs qui sont dans leur tradition ethnique et culturelle. Nous allons envoyer notre message aux Eglises locales et aux Commissions pour le dialogue. Ce sera à elles de reprendre ensuite la question et d’avancer dans la direction du dialogue, pour faire en sorte que toutes les traditions religieuses puissent contribuer à la paix ».

Le message final met en effet l’accent sur la volonté de collaboration entre l’Eglise et les religions traditionnelles dans différents domaines et pour la paix.

Les religions traditionnelles sont surtout présentes en Afrique – avec quelque 60 millions d’adeptes.

Pour le P. Théodore Mudiji, directeur du Centre d’études des religions africaines, et professeur à l’université catholique de Kinshasa, en République démocratique du Congo, « les religions traditionnelles d’Afrique sont encore très vivantes, même si, avec la diffusion du christianisme et de l’islam, de nombreux africains se sont convertis à ces religions. Mais au fond, il y a toujours cet aspect africain, religieux, traditionnel qui reste en tous. D’autre part, Jésus n’est pas venu pour effacer ce qui était bon dans l’homme, mais il est venu pour ressusciter dans l’homme ce qui est bon en lui, et qui vient de Dieu. C’est ce que nous avons cherché à voir : ce qui est bon et peut aider les chrétiens et chaque homme à être meilleur, spécialement dans le domaine de la paix ».

Pour ce qui est de la relation, aujourd’hui entre christianisme et religions traditionnelles en Afrique, le P. Mudiji précise : « Ces derniers temps, il y a eu un grand effort et quelque chose de positif. En effet, il y a un dialogue à travers lequel se cherchent les valeurs communes pour progresser dans la fraternité humaine ».

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ZENIT Staff

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