Les livres de Benoît XVI à la conquète des librairies « laïques »

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La Maison d’édition du Vatican à la foire du livre de Francfort

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ROME, Vendredi 16 octobre 2009 (ZENIT.org) – La vente considérable d’ouvrages écrits par Benoît XVI, avant et durant son pontificat, témoigne que le pape est « un moteur pour l’édition catholique » qui a su aussi conquérir les librairies grand public.

Tel est le constat apparu jeudi à la Foire Internationale du livre de Francfort, lors de la table-ronde intitulée « La contribution du monde de l’édition dans la promotion et la diffusion de l’œuvre de Joseph Ratzinger/Benoît XVI) », organisée par la maison d’édition du Vatican, la Libreria Editrice Vaticana (LEV).

Outre le directeur de la LEV, don Giuseppe Costa et le responsable éditorial, le père Edmondo Caruana, la rencontre réunissait le prof. Paul Henderson, responsable éditorial de la conférence épiscopale des Etats-Unis d’Amérique, M. Burkhard Menke, responsable éditorial de la Maison Herder, qui publie l’Opera Omnia de Joseph Ratzinger en allemand, et le prof. Pierluca Azzaro, professeur d’Histoire de la pensée politique à l’université catholique du Sacré-Cœur de Milan, en Italie.

« Le nombre de titres aujourd’hui disponibles en Italie de Joseph Ratzinger et de Benoît XVI s’élève à 178, publiés par un total de 27 maisons d’édition, dont la très grande majorité est catholique », a souligné Pierluca Azzaro.

« Vingt-deux de ces textes ont été publiés entre 1971 et 2004, donc avant son élection au siège de Pierre, a-t-il ajouté. Parmi les 156 ouvrages de Joseph Ratzinger publiés après son élection, 100 puisent directement dans le Magistère du Saint-Père, alors que le reste remonte à une production antérieure, lorsque le pape était encore professeur universitaire, archevêque et cardinal ».

A ce propos, a dit le prof. Azzaro, « en deux mois seulement, le premier tirage de la Spe Salvi, sortie le 30 novembre 2007 s’est envolé à 1.200.000 exemplaires ».

Tandis que « la Caritas in Veritate du 29 juin 2009, partie avec un tirage initial de 600.000 copie, est arrivée tout de suite à épuisement, se gagnant dès la fin du mois de juillet, la première place au classement des meilleurs ventes de livres en Italie, devant les bestseller italiens et internationaux ».

« Tenant compte aussi des pics de ventes dus à des moments particuliers de l’histoire de ce pontificat, a-t-il poursuivi, le tirage moyen des volumes de la parole de Benoît XVI publiés par la LEV et par les autres maisons d’édition examinées, s’élève à 15.000-20.000 exemplaires pour chaque livre, un tirage qui correspond aux copies vendues par livre ».

Ces chiffres, a-t-il ensuite expliqué, témoignent de la large diffusion de la pensée de Benoît XVI en Italie au point que l’édition catholique italienne a fait cette dernière année un grand bond en avant, enregistrant 26,7% de ventes en plus.

« Mais le plus significatif n’est pas là, a souligné Pierluca Azzaro : Benoît XVI n’est pas seulement un bon moteur pour l’édition catholique. Si son entrée a été bonne dans les librairies religieuses, elle l’a été aussi dans les librairies ordinaires, celles pour ainsi dire ‘laïques’ ».

Pour le professeur de l’université catholique de Milan, ces données montrent que « nous vivons dans une époque où, peut-être comme jamais, l’homme crie son besoin vital d’entrer en relation avec le Transcendant, l’Eternel, et cela bien au-delà des limites du champ catholique et chrétien ».

«  Le pape répond à ce défi le plus naturellement et donc le plus efficacement possible, a-t-il relevé : il met au centre de son magistère l’amour du Créateur pour sa créature, l’amour démesuré de Jésus Christ pour l’homme ».

Parlant ensuite du contexte américain, Paul Henderson a quant à lui affirmé qu’ « un des grands objectifs du monde de l’édition américaine est de proposer de nouvelles idées ». « Quand Joseph Ratzinger était professeur puis cardinal à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, les œuvres du grand théologien étaient centrées sur la protection de la foi d’un point de vue théologique et liturgique ».

« Aujourd’hui, a-t-il expliqué, Benoît XVI ne veut plus briller de ses propres feux mais uniquement réfléchir la lumière du Christ. Son magistère plaît en Amérique, et les données le montrent car, dans ce nouveau monde du XXIème siècle, aujourd’hui le pasteur universel indique aux fidèles, de manière crédible et convaincante, la route qu’ils doivent prendre pour accéder à la foi ».

« Quand Joseph Ratzinger était professeur, puis archevêque de Munich, a dit pour sa part Burkhard Menke, pour l’Allemagne, il était connu surtout au niveau scientifique, comme grand théologien. Et ce sont justement les maisons d’éditions qui l’ont encouragé à écrire quelque chose de spirituel, plus pour les simples croyants, faisant ainsi émerger son immense charge spirituelle, jusqu’ici un peu noyée ».

« Aujourd’hui, il faut éviter la publication de trop de titres du pape qui se ressemblent », a souligné le professeur américain, ajoutant toutefois que « le pape publie des livres d’excellente qualité, qui montrent qu’un bon livre reste un outil irremplaçable pour nourrir l’esprit ».

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ZENIT Staff

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