Le pape François en prière

Le pape François en prière Catholic Church England and Wales - Mazur/catholicnews.org.uk

Le Vatican réagit au Rapport de Pennsylvanie: "Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté"

Déclaration du directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke

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« Face au rapport rendu public en Pennsylvanie cette semaine, il y a deux mots qui peuvent exprimer ce que l’on ressent devant ces crimes horribles: honte et douleur », déclare le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke, ce jeudi 16 août 2018, dans un communiqué publié vers 21 h 40 en italien, en anglais et en espagnol.
Il ajoute: « Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté. Ceux qui ont souffert sont sa priorité, et l’Église veut les écouter pour éradiquer cette tragique horreur qui détruit la vie des innocents ».
Greg Burke souligne que les abus renvoient essentiellement au siècle passé, ce qui confirme l’efficacité des mesures prises par les évêques des Etats-Unis depuis. Il ajoute que d’une part il faut dénoncer aux autorités civiles tout nouveau cas et d’autre part continuer les efforts pour assurer la sécurité des enfants dans l’Eglise et dans la société.
Le Vatican prend très au sérieux le Rapport : « Le Saint-Siège considère avec beaucoup de sérieux le travail accompli par le grand jury de Pennsylvanie et le long Rapport provisoire produit par lui. »
« Le Saint-Siège condamne sans équivoque l’abus sexuel sur des mineurs », ajoute Greg Burke.
Il insiste sur une double responsabilité: « Les abus décrits dans le rapport sont criminellement et moralement répréhensibles. Ces actes ont trahi la confiance et volé leur dignité et leur foi aux victimes. L’Eglise doit apprendre les dures leçons du passé et qu’il devrait y avoir une prise de responsabilité de la part de ceux qui ont commis les abus et de ceux qui ont permis que cela se produise. »
Il rappelle que la majorité des cas concerne des abus commis avant l’an 2000 et salue en même temps les fruits de la réaction des évêques des Etats-Unis pendant les deux dernières décennies: « La plupart de ce que nous lisons dans le rapport concerne les abus antérieurs aux premières années 2000. N’ayant presque pas trouvé de cas après 2002, les conclusions du grand jury sont compatibles avec les études antérieures qui ont montré comment les réformes apportées par l’Église catholique aux Etats-Unis ont drastiquement réduit l’incidence des abus commis par le clergé. »
Rappelons que, depuis Benoît XVI, la liste des actions menées et à mener est répertoriée sur une section spéciale du portail en ligne du Vatican à cette adresse.
Mais, avertit Greg Burke, il ne faut pas baisser la garde : « Le Saint-Siège encourage des réformes et une vigilance constantes à tous les niveaux de l’Eglise catholique pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables. »
Il s’agit aussi de dénoncer les cas aux autorités civiles : le Saint-Siège, continue le communiqué « souligne également la nécessité de respecter les lois civiles, y compris l’obligation de signaler les cas de maltraitance d’enfants. »
Enfin, Greg Burke ajoute que le pape François « comprend à quel point ces crimes peuvent ébranler la foi et l’esprit des croyants et il réitère l’appel à faire tous les efforts pour créer un environnement sûr pour les enfants et les adultes vulnérables dans l’Église et dans toute la société ».
Différentes publications regrettent que le Vatican ait « tardé deux jours » avant de réagir, mais c’est la mise en oeuvre du principe de subsidiarité: le Vatican laisse les évêques concernés réagir avant de prendre la parole, si nécessaire.
Et c’est ce même 16 août que le cardinal Daniel DiNardo, archevêque de Galveston-Houston, président de la Conférence des évêques des États-Unis (USCCB), a lui-même pris la parole, après une série de rencontres avec des membres du Comité exécutif de l’USCCB et d’autres évêques. Nous rapportons ici sa déclaration dans une traduction intégrale. Le texte en anglais se trouve ici sur le site des évêques des Etats-Unis.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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