Le Vatican met en garde contre des paroles attribuées au pape François et qu’il n’a pas prononcées.
Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a en effet indiqué, ce jeudi 29 mars 2018 que des paroles ont été attribuées au pape François après la visite privée du fondateur du quotidien italien La Repubblica au Vatican.
C’est la troisième fois que le Vatican prend ses distances et doit préciser que même entre guillemets certaines phrases de l’auteur ne sont pas du pape.
Eugenio Scalfari, qui aura 94 ans le 6 avril prochain, a été reçu par le pape à Sainte-Marthe mardi, 27 mars 2018: cinquième rencontre amicale au Vatican. Le pape avait même appelé Scalfari au téléphone à la veille de ses 90 ans pour lui souhaiter un bon anniversaire.
Une phrase où Scalfari fait en quelque sorte dire au pape que l’enfer n’existe pas est précédée d’une affirmation où ceux qui se repentent sont pardonnés, ce qui n’est évidemment pas la même chose.
Même prise de distance lorsque Scalfari veut faire dire au pape qu’il s’occupe de politique.
Dès novembre 2013, le père Federico Lombardi, alors directeur de la salle de presse du Saint-Siège avait fait remarquer à propos d’un entretien retranscrit pas Eugenio Scalfari que le « sens général » était fiable, mais pas ses prises de positions, et donc le texte ne pouvait être publié par le Vatican comme un texte reproduisant fidèlement les paroles du pape. Nouvelle prise de distance en 2014.
On retiendra de ce nouvel incident que le pape François est fidèle en amitié et prompt à la miséricorde, sans pourtant rien lâcher quant à la vérité.
