Le pape François renouvelle son passeport argentin

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Un geste en direction de son pays, pas seulement

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Le pape François a refait son passeport argentin: le pape, vêtu de blanc, apparaît sur la photo d’identité du nouveau document qui fait le tour du monde sur Internet. Il est en date du 14 février 2014 et valide jusqu’au 14 février 2029. Le pape a aussi refait sa carte d’identité argentine.

Le Chef de l’Etat de la Cité du Vatican, qui a donc le passeport du petit Etat, n’a pas pour autant renoncé à son identité argentine. Il a même confié parfois sa « nostalgie » de Buenos Aires.

L’ambassadeur d’Argentine près le Saint-Siège – en poste depuis 2008 -, M. Juan Pablo Cafiero, lui a rendu visite à Sainte-Marthe pour faire les démarches nécessaires, avec un ordinateur portable qui a enregistré les empreintes digitales du pape et sa photo d’identité, la tête couverte de sa calotte blanche, en dépit d’une loi de 2011, car elle fait une exception « pour des raisons religieuses ».

Le ministre de l’Intérieur argentin, M. Florencio Randazzo, a pour sa part dit sa fierté devant la demande du pape François : « C’est un nouveau geste en direction de notre pays et nous en sommes très fiers ».

Les relations n’ont pas toujours été faciles entre le cardinal Jorge Mario Bergoglio et les autorités de son pays, mais pas non plus entre les autorités argentines et le Saint-Siège : sous le pontificat de Benoît XVI, un autre ambassadeur avait été pressenti par la présidence, avant M. Cafiero, mais il avait été refusé par le Vatican.

Le geste du pape s’inscrit, estiment des observateurs à Rome, dans cette volonté affichée dès le début de son pontificat, lors de la visite de la présidente Cristina Fernandez de Kirchner, le 18 mars 2013 – audience de vingt minutes et déjeuner -, d’écrire une nouvelle page dans les relations du Saint-Siège et de l’Argentine.

Et le premier pape latino-américain, premier pape du « sud du monde », marque aussi sa volonté de se souvenir de cette « quasi extrémité du monde » où ses « frères cardinaux » sont « allés le chercher », selon ses premières paroles du 13 mars, après l’Habemus Papam. Identité et universalité du Successeur de Pierre.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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