Le pape François a reçu une délégation d’une douzaine de membres du Mouvement catholique mondial pour le climat (Global Catholic Climate Movement), le 27 février 2020, au Vatican, indique Vatican News en italien. Le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, nouveau préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, était présent à l’audience.
L’Argentin Tomas Insua, directeur exécutif du Mouvement, a salué une « belle rencontre » : il s’agissait « de partager les fruits des cinq premières années du Mouvement avec le pape, a-t-il expliqué. Nous l’avons d’ailleurs fondé en janvier 2015, deux mois avant la publication de l’encyclique Laudato Sì, le jour de l’arrivée du pape à Manille, aux Philippines ».
Le directeur a souligné que le pape François encourageait l’activité du Mouvement : « Le pape nous a remerciés pour notre travail, nous a encouragés dans ce service à l’Église, nous a dit d’approfondir et d’aller de l’avant. »
En parlant des initiatives concrètes du Mouvement, le directeur a présenté un programme pour 2000 animateurs de Laudato Si : « animateurs locaux, dirigeants de paroisses, écoles, communautés catholiques dans plus d’une centaine de pays dans le monde ». « Nous les accompagnons, a expliqué Tomas Insua. Il s’agit d’une formation en ligne pour approfondir le contenu de l’encyclique, mais surtout pour la mettre en pratique. »
Il a parlé également de deux autres projets, dont une retraite à Assise, les 7 et 8 mars, réalisé « en collaboration avec le diocèse de Rome », et l’initiative œcuménique intitulée « Temps de la création », lancée l’année dernière par le pape lui-même (du 1er septembre au 4 octobre de chaque année).
Le directeur s’est aussi réjoui de la publication de l’exhortation post synodale Querida Amazonia : « Nous avons été très heureux de voir comment Laudato Si a été appliquée à un territoire particulier, ainsi que la dénonciation par le pape des attaques contre les peuples autochtones et leurs territoires … Laudato Si est une invitation au dialogue, mais cela est réitéré avec plus de force dans l’exhortation: le dialogue doit commencer par les plus démunis, avec ceux qui sont les plus touchés. »
À la fin de l’interview, Tomas Insua a mis en garde contre l’activité destructrice de l’humanité : « Nous sommes dans une spirale d’autodestruction, a-t-il dit. Peut-être que nous n’en sommes pas pleinement conscients. Des villes comme Venise subiront les conséquences de l’élévation du niveau de la mer. » D’où l’appel à « transformer nos modes de vie pour les rendre plus durables ». « Nous devons approfondir notre conversion écologique, ce que le pape François nous invite à faire, a souligné le directeur. Nous devons avoir un changement de cœur et une réelle connexion avec la création. »
