Lancement d’un pèlerinage sur « la route des esclaves au Soudan »

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Initiative de « l’Opera Romana Pellegrinaggi »

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ROME, Dimanche 20 novembre 2005 (ZENIT.org) – A l’issue de la réunion de coordination nationale de l’Opera Romana Pellegrinaggi, les responsables de cette institution du Vicariat de Rome, organe du Saint-Siège, ont annoncé l’intention d’organiser en 2006 des pèlerinages « sur les routes de la souffrance et de la douleur », comme par exemple sur « La route des esclaves du Soudan ».

Le père Caesar Atuire, directeur général de l’Opera Romana Pellegrinaggi, a expliqué à Zenit qu’il s’agit d’une initiative pour répondre à une proposition de Mgr Antonio Menegazzo, missionnaire combonien, administrateur apostolique du diocèse d’El Obeid au Soudan.

« C’est comme se rendre avec la croix du Christ libérateur sur les routes antiques où l’homme a asservi l’homme », a expliqué le p. Caesar.

C’est aussi un moyen pour « aller à la rencontre de cette partie oubliée du monde ».

« Le diocèse d’El Obeid touche une partie du Darfour, et nous traverserons ces lieux totalement oubliés, en portant la croix, comme le Christ qui porte un message de paix et de solidarité. Si nous réussissons à récolter des aides, nous les apporterons ».

Le représentant de l’Opera Romana Pellegrinaggi a expliqué que le pèlerinage servira également à organiser des rencontres avec les communautés locales.

« Quand ces lieux sont oubliés ils deviennent des bases de radicalismes. De fait, personne n’ignore qu’au Soudan se trouve le guide spirituel du mouvement de Osama Ben Laden », a-t-il observé.

La route, qui est encore à l’étude, pourrait toucher la Libye en passant par le Tchad, pour ensuite entrer au Soudan, jusqu’à Khartoum.

Il s’agit de la route des esclaves la plus ancienne, suivie par Joséphine Bakkita, la première soudanaise canonisée, qui est arrivée jusqu’en Italie.

On dit que c’est un pèlerinage sur les « Routes de la souffrance et de la douleur » parce que c’est aussi la route suivie aujourd’hui par les Africains qui abandonnent leurs pays d’origine pour venir en Europe, à travers l’île de Lampedusa ( l’entrée en Italie) ou Ceuta ( l’entrée en Espagne).

« Ils sont contraints de payer des sommes d’argent considérables pour arriver en Libye ou en Algérie. Et souvent ils meurent au cours de cette tentative. Beaucoup de femmes deviennent les victimes de la mafia et de la prostitution », a poursuivit le p. Caesar.

Certaines parties du pèlerinage seront effectuées à pied, d’autres en jeeps. C’est « un pèlerinage qui s’adresse à des personnes en bonne santé », a constaté le père Atuire avec un sourire.

Le voyage fait partie de la chaîne des « gestes prophétiques » accomplis par l’Administrateur délégué de l’Opera Romana Pellegrinaggi, Mgr Liberio Andreatta, qui a porté la croix et célébré la messe au Pole Nord et au Pole Sud, et organisé des moments de prières lors de périodes difficiles au Liban, à Sarajevo et dans d’autres parties du monde.

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ZENIT Staff

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