La Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice, organise au Vatican sa rencontre internationale annuelle, du 8 au 10 mai 2014, sur le thème « Bonne société et avenir du travail : la solidarité et la fraternité peuvent-elles faire partie des décisions concernant le monde des affaires ? ».
Le thème de cette année s’inspire des paroles du pape François aux membres de la fondation, l’année dernière, explique Domingo Sugranyes Bickel, le président de la Fondation.
Le pape avait en effet invité à redonner « sa citoyenneté sociale méritée » à la « solidarité », qui n’est pas « une aumône sociale », mais « une valeur sociale » (cf. Zenit du 27 mai 2013).
Domingo Sugranyes Bickel rappelle que le monde des affaires inclut « des hommes et des femmes, des personnes, des individus capables de générosité et gratuité et non des machines ou ‘des structures mécaniques théoriques’ ».
Il plaide donc pour « un changement de priorité au niveau collectif » : « Dans ce changement la Doctrine sociale de l’Église peut apporter de nouvelles idées, sans idéologie et au-delà des intérêts partisans », estime-t-il.
La réflexion, animée par des membres de la fondation, des entrepreneurs et des représentants de l’Église, étudiera particulièrement la possibilité de créer de nouveaux emplois.
Les participants approfondiront « la solidarité et son manque dans l’économie et dans la vie sociale, en termes théoriques et pratiques ».
Au programme, différentes analyses sur « l’augmentation des différences entre les emplois très qualifiés et les emplois peu qualifiés ; la diminution des couches intermédiaires, c’est-à-dire celle des employés et des travailleurs traditionnels de l’industrie ; la lutte contre le crime dans l’économie ; la solidarité et la fraternité chez les entrepreneurs ».
Toutes ces questions feront l’objet de discussions en groupes de travail, dont les résultats seront ensuite divulgués lors de l’assemblée plénière à la fin du congrès. Demain, samedi 10 mai, les participants seront reçus par le pape François.
En 2014, la fondation a prévu d’autres rendez-vous internationaux : un séminaire à Dublin sur la réforme financière et le Bien commun et une rencontre à New York sur la responsabilité de protéger les populations les plus faibles et les plus pauvres.
La fondation réalisera un document avec les conclusions de ces rencontres et une série de recommandations à diffuser dans les universités, les organisations économiques et les centres d’études.
Avec une traduction d’Océane Le Gall
