La fraternité franciscaine, bénédiction pour l’Eglise, thérapie pour l’humanité

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Chapitre des Capucins

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CITE DU VATICAN, Jeudi 30 octobre 2003 (ZENIT.org) – La fraternité franciscaine, « bénédiction » pour l’Eglise et « thérapie » pour l’humanité : tel est l’encouragement reçu de Jean-Paul II par les Capucins du monde.

Le pape a en effet adressé un message – en date du 22 octobre et publié le 29 par la salle de presse du Saint-Siège – au ministre général des Frères mineurs Capucins, le P. John Corriveau, et aux religieux, à l’occasion de leur « Chapitre des Nattes » sur le thème : « L’amour mutuel entre frères, l’amour de la pauvreté évangélique, l’amour de l’Eglise ».

Ce « Chapitre des Nattes » a lieu à Assise, et rassemble quelque 500 capucins représentant les quelque 2400 capucins des 24 provinces italiennes. Il rappelle, souligne Jean-Paul II, « la première et singulière assemblée voulue par saint François » près de l’église de la « Portioncule », aujourd’hui abritée par la basilique Sainte-Marie-des-Anges. Les disciples du Poverello y écoutaient leur fondateur sur des tapis de paille, des « nattes », qui leur servaient de lit la nuit.

Votre forme de vie fraternelle est une « proposition et un défi, écrit le pape, dans le monde actuel souvent déchiré par la haine ethnique et des folies homicides, traversé par des passions et des intérêts qui s’opposent », mais aussi « désireux d’unité et ne sachant pas quelle voie prendre ».

Votre fraternité, continue le pape, peut ainsi constituer « une singulière bénédiction pour l’Eglise et une thérapie pour l’humanité ». La fraternité est en effet un « modèle et un ferment de vie sociale », et elle invite les hommes « à unir leurs forces en vue du développement et de la libération de toute la personne ».

« La fraternité, recommande le pape aux Capucins, doit caractériser votre comportement vis à vis de Dieu, de vous-mêmes, et des autres et de toutes les créatures. Ce style fraternel particulier doit se refléter et favoriser en chacun de vous un sentiment d’appartenance à une grande famille sans frontières ».

Le pape évoque ensuite « l’amour de la pauvreté », à la lumière de leur condition de « frères mineurs ». Cette condition « exige un coeur libre, détaché, humble, doux et simple, comme Jésus nous l’a proposé, et comme l’a vécu saint François », souligne Jean-Paul II.

Enfin, « l’amour fidèle de l’Eglise », exige, dit le pape, « une attitude de foi et d’obéissance ». « Témoignez de votre obéissance à l’Eglise, exhorte le pape, avec le coeur et avec le style de votre fondateur: c’est un engagement sans fin qui vous rendra heureux et conscients de vivre la vie pour le Royaume de Dieu au nom de Jésus ».

Enfin, Jean-Paul II invite les fils de saint François à « comprendre encore davantage l’urgence de le lancer sur « la voie étroite de l’Evangile »; parce qu’il faut « changer le cœur si l’on veut changer sincèrement la vie », et éviter « le risque de faire l’expérience du désenchantement et de la frustration ».

« Les paroles et les belles propositions, les rencontres et les rassemblements » se révèleraient « inutiles », avertit le pape, et vaines « les énergies dépensées pour élaborer des programmes spirituels et apostoliques ».

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ZENIT Staff

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