Durant la messe matinale qu’il a célébrée le 9 février 2017, le pape François a fait un véritable hymne à la femme, porteuse de l’« harmonie », de la « poésie », de la « beauté » dans le monde. Exploiter la femme, a-t-il déclaré dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, « c’est détruire l’harmonie que Dieu a voulu donner au monde ».
Méditant sur la première lecture, la création de la femme (Gn 2, 18-25), le pape François a critiqué les discours « fonctionnels » qui expliquent que « la femme sert à cela… ». « Si souvent nous entendons : ‘Il faut qu’il y ait une femme dans cette société, dans cette institution, pour qu’elle fasse ceci, cela …’. Non, non, non, non : la fonctionnalité n’est pas le but de la femme ».
« Il est vrai que la femme sait ‘faire des choses’ » mais sa première mission est de « faire l’harmonie », a poursuivi le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican : « Sans la femme, il n’y a pas d’harmonie dans le monde. (…) Quand il n’y a pas la femme, il manque l’harmonie. Nous disons : c’est une société avec une forte empreinte masculine … il manque la femme. ‘Oui, oui : la femme sert à faire la vaisselle, à faire …’. Non, non, non : la femme est là pour apporter l’harmonie ».
Entre l’homme et la femme, aucun n’est « supérieur à l’autre » : « c’est seulement que l’homme n’apporte pas l’harmonie : c’est elle. C’est elle qui nous apporte cette harmonie qui nous enseigne à caresser, à aimer avec tendresse ». La femme « est l’harmonie, elle est la poésie, elle est la beauté. Sans elle, le monde ne serait pas si beau, il ne serait pas en harmonie ».
C’est pourquoi exploiter les personnes est « un crime de lèse-humanité » mais exploiter la femme est pire, a prévenu le pape François : « c’est détruire l’harmonie que Dieu a voulu donner au monde ».
Le pape a aussi raconté sa rencontre, lors d’une audience, avec un couple qui fêtait son 60 anniversaire de mariage : « Lequel de vous a eu le plus de patience ? », leur a-t-il demandé. « Ils se sont regardés dans les yeux (…) puis se sont tournés vers moi et m’ont dit tous les deux ensemble : ‘Nous sommes amoureux’. … c’est ce que porte la femme : la capacité de tomber amoureux ».
« C’est le grand don de Dieu, a conclu le pape : il nous a donné la femme. (…) J’aime penser – mais c’est une opinion personnelle – que Dieu a créé la femme pour que nous ayons tous une mère ».