La crise de la famille ronge la solidarité dans le monde du travail

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Congrès à Rome sur la famille et le monde du travail

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ROME, Lundi 20 avril 2009 (ZENIT.org) – Le forum italien des personnes et associations d’inspiration catholique dans le monde du travail a organisé le 15 avril à Rome un congrès sur le thème « travail et famille ».

Le forum était animé par le Mouvement chrétien des travailleurs, la Compagnie des oeuvres, la CISL, la Confartigianato et la Confcooperative.

Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du Conseil pontifical justice et paix, est intervenu durant les travaux, dénonçant les politiques qui tendent à minimiser la famille traditionnelle en réduisant les capacités relationnelles de l’homme et en pénalisant le travail et la société civile.

Le secrétaire du Conseil pontifical a insisté sur le fait que « la famille est surtout relation », lieu de socialisation primordiale pour la personne et que c’est en famille que « l’homme fait l’apprentissage des vertus et des comportements qui feront ensuite la différence dans la société et dans les milieux de travail » ; que « le travail est aussi désormais et surtout relation ».

La famille et le travail sembleraient donc devoir se rencontrer sur leurs capacités à créer des qualités relationnelles.

Dans ce contexte, Mgr Crepaldi a relevé la tendance actuelle qui consiste « à affaiblir les capacités relationnelles de la famille ».

Les données sur la famille, dans la quasi-totalité des pays européens, montrent que les relations familiales tendent à s’amenuiser en raison de la diminution des mariages et de l’augmentation des cohabitations, en raison des divorces et des séparations, de l’hiver démographique actuel, du nombre des avortements et, enfin, à cause d’une certaine pratique eugéniste pointant à l’horizon.

Le nombre des familles monoparentales et des enfants uniques est en hausse. De même que les liens intrafamiliaux à intermittence. Si bien que les expériences de relation diminuent non seulement en termes de quantité mais au plan également de leur qualité : ces relations sont toujours plus limitées, brèves et standardisées.

Pour Mgr Crepaldi, « au même titre que la famille qui devient de plus en plus individualiste, le travail aussi le devient ».

Le représentant du Saint-Siège a ensuite critiqué les nouveaux modèles de famille. Il considère que la division moderne du travail, exige « une plus grande force intérieure, de plus grandes capacités à établir une continuité de relations et de styles de vie, une meilleure cohérence de vue ».

C’est la raison pour laquelle il faut qu’il y ait de nouvelles politiques qui valorisent et encouragent la famille traditionnelle.

Il a ensuite souligné que « si le travail passe de plus en plus par la société civile, il passe de plus en plus par la famille, cellule de base de la société civile » .

Le secrétaire du Conseil pontifical justice et paix a enfin invoqué des politiques « family friendly », comme une législation sur le temps et les conditions de travail, une législation sur les congés et sur la suspension du travail, des mesures favorisant les familles, des soutiens de la part des entreprises publiques, des entreprises, du secteur tertiaire et des réseaux informels.

Tout cela, a-t-il conclu, afin de « surmonter d’une part la logique individualiste et de l’autre la logique de la programmation rigide des interventions de l’Etat » car « nous savons qu’il s’agit d’un court circuit qui a déjà provoqué beaucoup de dégâts par le passé » .

Antonio Gaspari

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ZENIT Staff

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