Logo du voyage à Bari (07/07/2018)

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Journée pour le Moyen-Orient à Bari : rendre l'espérance aux enfants et aux jeunes

Présentation par le cardinal Sandri et le cardinal Koch

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Il faut rendre l’espérance aux enfants et aux jeunes du Moyen-Orient, a souligné le cardinal Sandri en présentant la journée de réflexion et de prière qui aura lieu à Bari, en Italie, avec le pape François et les chefs des Eglises chrétiennes de la région, le 7 juillet 2018, sur le thème «Que la paix soit sur toi. Les chrétiens ensemble pour le Moyen-Orient ».
Depuis le Bureau de presse du Saint-Siège ce 3 juillet, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, a expliqué que l’idée de cette rencontre datait de quelque temps et qu’elle avait été demandée par divers patriarches.
Il a souligné l’attention du pape François pour le Moyen-Orient, aussi bien dans sa dimension « catholique » – avec la communion ecclésiastique qu’il exprime en célébrant la Messe à Sainte-Marthe avec les patriarches – que dans sa dimension orthodoxe avec ses « gestes d’accueil », ou encore interreligieuse.
Le pape argentin, a-t-il rappelé, ne cesse d’adresser des appels à la prière pour la paix et les victimes des violences : « on prie unis et ensemble comme cela est arrivé au Saint Sépulcre durant le voyage en Terre Sainte en mai 2015, dans les Jardins du Vatican quelques semaines plus tard, lors de la journée de jeûne et de prière pour la Syrie place Saint-Pierre en septembre 2013 ».
Le cardinal Sandri a détaillé le programme de la journée, qui se déclinera en deux grands moments : une prière et un moment de dialogue entre les chefs des Eglises, à huis-clos. Après cette rencontre, pape et patriarches sortiront sur le parvis de la basilique Saint-Nicolas, où ils lâcheront des colombes qui leur seront remis par des enfants pour signifier l’urgence de « rendre l’espérance aux enfants et aux jeunes du Moyen-Orient ».
Les chants seront interprétés par le chœur de l’archidiocèse avec des parties en arabe et en araméen. L’Evangile sera cantilé en arabe par un diacre originaire de Syrie.
Quatre principes
Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a souligné quant à lui que le Moyen-Orient était « la terre d’origine du christianisme » et qu’il tenait « une place unique dans le mouvement pour l’unité des chrétiens ».
Mais, a-t-il ajouté, c’est aussi une des régions du monde où la situation des chrétiens est la plus précaire. A cause des guerres et des persécutions, « le pourcentage de chrétiens au Moyen-Orient a diminué drastiquement en un siècle : de 20% de a population avant la première guerre mondiale, à 4% seulement aujourd’hui ».
« Région martyrisée », le Moyen-Orient est aussi l’un des lieux où les relations œcuméniques sont les plus prometteuses et se vivent dans trois dimensions, a poursuivi le cardinal Koch : l’œcuménisme de la vie, l’œcuménisme de la sainteté et l’œcuménisme du sang. Un véritable « encouragement » pour « les chrétiens du monde entier », a-t-il estimé.
Le cardinal Koch a rappelé quatre principes de l’Eglise catholique concernant la région : les chrétiens n’y resteront que si la paix est rétablie ; il n’est pas possible d’imaginer un Moyen-Orient sans chrétiens, qui sont « un élément essentiel de l’équilibre de la région » ; il faut protéger les droits de toute personne et de toute minorité et le principe de citoyenneté indépendamment de l’ethnie ou de la religion ; enfin, il est urgent de poursuivre le dialogue interreligieux.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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