Le message du pape François pour la 53e Journée Mondiale de la Paix (1er janvier 2020) « met en lumière que nous sommes appelés à considérer la paix comme un moyen de dialogue social, politique et spirituel : expérience d’espérance et de confiance », affirme Mgr Bruno-Marie Duffé, secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral. « En même temps, ajoute-t-il, ce message aborde une nouvelle façon d’envisager la création et l’avenir de la vie sur notre planète, notre ‘maison commune’».
Mgr Duffé est intervenu pour présenter le message du pape intitulé « La paix, un chemin d’espérance : dialogue, réconciliation et conversion écologique » lors d’une conférence au Bureau de presse du Saint-Siège, le 12 décembre 2019.
« Dans le message, la référence au récent voyage apostolique du Saint-Père au Japon, fin novembre, apparaît comme une clé pour obtenir l’interprétation de la réflexion », affirme Mgr Duffé. évoquant le discours à Nagasaki, où le pape a dénoncé cette « dichotomie perverse » qui « essaie de défendre et d’assurer la stabilité et la paix par un faux sentiment de sécurité entretenu par une mentalité de peur et de méfiance ».
« La paix et la stabilité internationale, écrit le pape, sont incompatibles avec les tentatives de s’appuyer sur la peur de la destruction mutuelle ou la menace de l’anéantissement total. »
« La paix apparaît, aujourd’hui plus que jamais, comme un grand défi, souligne Mgr Duffé, car les intérêts en jeu, la sauvegarde des relations entre les peuples, les communautés et les nations sont nombreux et conflictuels. » Le processus de paix, rappelle-t-il, « commence par notre regard sur l’autre / les autres. La guerre commence par l’exclusion, la marginalisation, l’inégalité sociale ou la manipulation ».
Les processus de paix, poursuit le secrétaire, « nécessitent de la patience et un engagement durable, recherchant la vérité et la justice, sans jamais oublier la mémoire des victimes ».
S’appuyant sur l’« expérience chrétienne », Mgr Duffé se souvient de l’appel du Christ « à la réconciliation qui est, dans son enseignement, un pas vers le Royaume de Dieu ». « La vocation de l’Église, affirme l’évêque, est de servir le bien commun et, en ce sens, de soutenir toutes les initiatives d’une paix authentique. »
En concluant, Mgr Duffé souligne qu’en recevant ce Message, « nous réalisons que le chemin de la réconciliation appelle à la patience et à la confiance ». « Nous savons que la peur est souvent une source de conflit. La culture de la ‘rencontre fraternelle’ peut briser la ‘culture de la violence’. »