La traite d’êtres humains n’est pas « quelque chose de lointain », elle est « ici et parmi nous », a affirmé le cardinal Michael Czerny, pour la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, célébrée chaque 8 février depuis 2015, en l’honneur de la fête de la sainte soudanaise Joséphine Bakhita.
Dans un entretien à Vatican News, le sous-secrétaire pour la section « migrants et réfugiés » du Dicastère pour le développement humain intégral, a rendu hommage au ministère « constant, persévérant et courageux » des religieuses qui ont été « en première ligne » pour que les victimes aient « la possibilité de recommencer une vie digne ».
Le cardinal a invité à réfléchir en commençant par « ce qui nous entoure, sans penser que la traite est quelque chose de lointain, dans un pays lointain, mais en apprenant à en reconnaître les signes aussi ici et parmi nous ». Il s’agit de reconnaître « que les différentes formes de marginalisation, d’exclusion, que la façon dont, comme société, nous faisons disparaître ceux qui ne sont pas ‘utiles’ pour l’économie, sont les causes fondamentales » et que « cela nous concerne ».
La prière sert à « nous aider tous à ouvrir notre cœur, notre esprit, nos mains… pour agir ensemble contre la traite », cette « terrible plaie », a-t-il conclu.
Dans la soirée, le cardinal Czerny a présidé une veillée de prière à la basilique Sant’Antonio in Laterano de Rome. Une marche de sensibilisation aura lieu le 9 février, du Château Saint-Ange à la place Saint-Pierre, pour participer à l’angélus présidé par le pape à midi.