« En ce Mardi-Saint (…) je pense aux temples vivants, ceux où Dieu veut habiter pour de vrai depuis la Pâque de Jésus et qui ont été profanés », confie Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims.
Il explique: « Nous devons les pleurer plus encore. La cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par l’incendie est devenue, au seuil de la Semaine Sainte, leur image. Puisse-t-elle être pour eux un gage de relèvement. »
Voici cette réflexion publiée sur sa page Facebook:
« Notre-Dame de Paris, ravagée par l’incendie est devenue, au seuil de la Semaine Sainte, leur image »
La Cathédrale Notre-Dame de Paris fait partie de ces symboles, de ces efforts de paix, de beauté, d’espérance, de foi même au-delà de la foi chrétienne. Cela va être une perte d’une grande blessure.
La chute de la flèche a une portée symbolique considérable, elle représente un doigt tendu vers Dieu, un paratonnerre qui fait venir la grâce de Dieu vers nous.
Ma tristesse en ce jour m’unit aux Parisiens qui ne pourront célébrer la messe chrismale. Elle m’unit surtout à tous ceux qui ont perdu hier soir leur maison. Évêque auxiliaire de Paris, il m’a été donné souvent de célébrer la messe du dimanche soir. Elle rassemble une foule composite, faite de quelques touristes mais surtout des Parisiens et de Parisiennes et plus encore peut-être d’habitants des banlieues à qui le métro et le RER rendent l’accès à Notre-Dame assez facile. De dimanche en dimanche, au fil des années, nous avions appris à nous connaître et à nous reconnaitre. La ferveur de ces assemblées a été le cadeau, la grâce, du dimanche soir. Ces gens, ces fidèles, ont perdu leur maison. Ils auront à patienter avant de la retrouver.
+ Eric de Moulins-Beaufort
Archevêque de Reims