Le tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican a prononcé, lundi 17 décembre 2018, le une peine de deux ans et six mois d’emprisonnement pour le crime d’auto-blanchiment contre Angelo Proietti, citoyen italien, titulaire d’un compte courant à l’institut financier du Vatican, l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR), indique un communiqué du Saint-Siège, ce 27 décembre 2018, en italien.
L’arrêt prévoit également « la confiscation de plus d’un million d’euros saisis par les autorités du Vatican dès 2014 ».
« C’est la première fois que, dans la juridiction du Vatican, le délit prévu à l’art. 421-bis du Code pénal », souligne le communiqué.
Le Vatican et l’Italie ont collaboré à l’enquête: « L’enquête qui a donné lieu au procès est le fruit de la collaboration fructueuse entre l’Office des promoteurs de la justice, l’Autorité d’information financière (AIF) et la gendarmerie de la Cité du Vatican et la coopération judiciaire de l’État italien. »
« L’arrêt de la Cour revêt une importance fondamentale du point de vue du système de prévention du blanchiment de capitaux et de lutte contre le financement du terrorisme mis au point par l’État ces dernières années », conclut le même communiqué.
C’est le pape Benoît XVI qui a fondé institué l’Autorité d’Information du Vatican, et le pape François a poursuivi cette réforme des contrôles financiers du Vatican, dans le sens de la rigueur et de la transparence.
le président du Conseil d’administration est un Français, M. Jean-Baptiste Douville de Franssu.
En 2013, il est nommé à la Commission référente sur les structures économiques et administratives du Saint-Siège (COSEA). Il est ensuite nommé à siéger au sein du Conseil pour l’économie du Vatican chargé de jeter les bases de la réforme financière du Vatican.Le pape François le nomme président de l’Institut pour les œuvres de religion, surnommé « banque du Vatican », le , et il s’attelle alors à transformer cette institution avec un conseil d’administration composé d’experts internationaux.
