« Il n’est pas permis de tuer des innocents » : Lettre du synode

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Aux évêques africains sur la paix

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ROME, Mardi 20 octobre 2009 (ZENIT.org) – Le synode lance un cri pour le respect de la vie humaine en Afrique : « Il n’est pas permis de tuer des innocents pour des motifs sociaux, politiques, ethniques, raciaux ou religieux ».

Les trois présidents délégués de l’assemblée synodale (les cardinaux Francis Arinze (Nigeria), préfet émérite de la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Théodore-Adrien Sarr (Sénégal), archevêque de Dakar, et Wilfrid Fox Napier, O.F.M. (Afrique du sud), archevêque de Durban) et le secrétaire général du synode, Mgr Nikola Eterovic, ont en effet adressé une lettre aux présidents des conférences épiscopales du Soudan, d’Ouganda, du Tchad, de la République démocratique Congo et de République Centrafricaine.

Les archevêques appellent à respecter la vie humaine toujours et partout : « Fortifiés par le Saint-Esprit, l’Esprit du Seigneur Jésus ressuscité, nous les Pères synodaux nous soulignons à nouveau la valeur sacrée de toute vie humaine. Le commandement « Tu ne tueras pas » (Ex 20,13), ne fait pas seulement partie du Décalogue, révélation de Dieu recueillie dans la Bible, mais aussi de la loi inscrite dans le cœur de chaque homme qui vient en ce monde. Il n’est pas permis de tuer des innocents pour des motifs sociaux, politiques, ethniques, raciaux ou religieux. Le sang des innocents crie vengeance face à Dieu qui, tôt ou tard, devra aussi juger ceux qui ont tâché leurs mains avec le sang des pauvres, qui sont les privilégiés de Dieu ».

« Nous avons appris avec une profonde douleur la continuation, au sein des diocèses situés dans la région des Grands Lacs, d’actions belligérantes qui produisent des destructions, des violences et des morts parmi la population innocente », déplorent les archevêques.

Ils évoquent le sort des centaines de milliers de personnes contraintes « d’abandonner leurs maisons et de se réfugier dans les pays limitrophes dans des conditions d’extrême précarité », mais aussi le « phénomène des enfants-soldats », celui des « orphelins », des « mutilés de guerre » et des « personnes avec de graves problèmes de santé physique et psychique ».

Ils résument cette « situation dramatique », en dénonçant les « souffrances inhumaines » de « populations innocentes » et ils expriment leur « plus vive communion fraternelle » aux évêques.

Plus encore, ils lancent un appel pour que « le langage des armes soit au plus vite remplacé par celui du dialogue et des transactions ».

Ils affirment en effet que « tous les problèmes peuvent se résoudre » par « le dialogue », dans « le respect réciproque et dans la paix ».

« La guerre, au contraire, font observer les signataires, rend tout plus difficile et tente en particulier de transformer les frères en ennemis à abattre ».

Ils disent leur espérance dans le « don de la paix afin que l’on puisse instaurer la justice là où elle est gravement enfreinte et que les cœurs soient ouverts à la grâce de la réconciliation avec Dieu et avec notre prochain », dans toute l’Afrique.

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ZENIT Staff

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