« Missionnaire au plus profond de son âme ». C’est en ces termes que le père Bernard Ardura, président du Comité pontifical des sciences historiques, rend hommage au bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), un siècle après son assassinat en Algérie (1er décembre).
Dans L’Osservatore Romano daté du 29 novembre 2016, qui consacre deux pages au bienheureux français, il explique que « Charles de Foucauld nous propose une voie plus que jamais actuelle pour la diffusion de l’Évangile ». Ainsi l’ermite revisita la parabole de la brebis perdue : « Ne pas laisser les quatre-vingt dix-neuf brebis perdues pour rester tranquillement dans l’enclos avec la brebis fidèle. Courir derrière les brebis perdues, comme le bon pasteur ». Une idée souvent reprise par le pape François.
« Au milieu d’une garnison militaire française dont les membres sont majoritairement indifférents à la religion » et dans un monde « entièrement musulman », Charles de Foucauld fut « missionnaire au plus profond de son âme », écrit le père Ardura.
« L’homme silencieux du Sahara, homme d’adoration et de prière, s’est fait ‘frère universel’, toujours accueillant pour tous », poursuit-il. Et de rappeler son idéal missionnaire : « En toute chose, nous demander ce que ferait Jésus à notre place et le faire ».
Les priorités de Charles de Foucauld ? « Amour fraternel de tous les hommes : voir Jésus dans tous les êtres humains ; dans chaque âme, voir une âme à sauver ; dans chaque homme, voir un enfant du Père céleste ; être charitable, bienveillant, humble, courageux avec tous ; prier pour tous les hommes, offrir ses souffrances pour tous, être un modèle de vie évangélique, montrer à travers sa vie ce qu’est l’Évangile… se faire tout à tous pour les gagner tous à Jésus ».
Avec une traduction de Constance Roques