Hommage de Benoît XVI à la mémoire du cardinal Pappalardo

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Aux côtés de Jean-Paul II à Agrigente

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ROME, Lundi 11 décembre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI rend hommage au cardinal Salvatore Pappalardo, archevêque émérite de Palerme, décédé le 10 décembre à l’âge de 88 ans.

Dans un télégramme de condoléances adressé à l’archevêque de Palerme, le cardinal Salvatore de Giorgi, le pape évoque le cardinal défunt « avec admiration », se souvenant de «son ‘zèle généreux’ et son activité apostolique ‘féconde et multiple’ animée du ‘désir d’annoncer le Christ’ et d’accompagner de son magistère éclairé le chemin de croissance morale et culturelle de la société palermitaine ».

Dans un télégramme adressé à la sœur du cardinal, Mme Maria Pappalardo, le pape assure la famille du défunt cardinal et les fidèles de Palerme de sa « proximité » et il redit son « estime » et son « affection » pour ce pasteur qui « a su servir l’Eglise généreusement et sagement ».

Son successeur, le cardinal Salvatore De Giorgi, interrogé par Radio Vatican, précise qu’il a « laissé un héritage que l’Eglise de Palerme doit toujours davantage mettre en valeur ».

« Avant tout, précise-t-il, l’augmentation de la vie chrétienne qu’il a suscitée grâce à tant d’initiatives et c’est justement parce que la vie chrétienne ne peut pas souffrir de collusion avec les formes de violence – notamment mafieuse – qu’il a voulu prendre une position claire ».

« Il ne voulait pas être appelé l’évêque ‘antimafia’ : il était un évangélisateur, et justement parce que la mafia est une réalité antiévangélique, il a su dire à son peuple combien l’agression mafieuse doit être continuellement non seulement contenue, mais aussi éliminée en tant que mentalité ».

Et effectivement, constate le cardinal De Giorgi, il a apporté aux nouvelles générations « un changement de mentalité », en particulier « en prêchant la cohérence évangélique et en dénonçant avec beaucoup de courage et avec beaucoup de fermeté l’œuvre néfaste de la mafia ».

« Il a indubitablement provoqué un tournant dans l’Eglise et dans la société, si bien que par son action, des initiatives de très haut niveau ont été menées à bien », comme celle de don Pino Puglisi, « tué par la mafia en haine de la foi parce que la mafia est uen structure de péché qui est contre l’homme ».

« Il est significatif que la mafia ait tué le Père Puglisi après que le pape ait eu à Agrigente des paroles très fortes contre les mafieux, leur rappelant le jugement de Dieu mais en les exhortant aussi à un repentir sincère et au retour vers Dieu. C’est ce que nous nous efforçons de faire continuellement, nous tous, les évêques siciliens, justement parce que, comme le cardinal Pappalardo l’a dit si souvent, il ne faut pas que l’on pense à la Sicile seulement comme à la terre de la mafia, parce qu’il y a tant de lumières à Palerme comme en Sicile ».

Au lendemain de la visite de Jean-Paul II, le cardinal Pappalardo avait lui-même confié à Radio Vatican que « le pape a été partout porteur de confiance, de courage et d’espérance : il a rappelé aussi l’accomplissement de ce que doit être la responsabilité, la participation de chacun afin qu’arrive cette reprise, ce renouveau que nous désirons tous. Il a eu aussi des paroles fortes pour les crimes et pour les souffrances qui sont infligées à notre population par la mafia, par la délinquance, par la criminalité organisée. Il l’a rappelé fortement aussi à ceux qui se souillent de crimes atroces, d’assassinats. Il est clair que c’était une invitation à la conversion, à ce retour à l’observance des lois humaines mais plus encore des lois divines ».

Cet engagement du cardinal Pappalardo contre la mafia a également été salué aujourd’hui par le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano.

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ZENIT Staff

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