John Bradburne @ John Bradburne Memorial Society

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Grande-Bretagne : la cause de béatification de John Bradburne sera ouverte le 5 septembre

Au service des lépreux et assassiné au Zimbabwe

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La cause de béatification de John Bradburne, missionnaire britannique du Tiers-Ordre franciscain assassiné en 1979 au Zimbabwe par des combattants pro-Mugabe, sera officiellement ouverte au niveau diocésain, le 5 septembre prochain, à l’occasion du quarantième anniversaire de son assassinat, annonce le site catholique international en anglais The Tablet le 9 juillet 2019.
Il y aura également une messe à la cathédrale de Westminster à Londres deux semaines plus tard, où son habit franciscain et d’autres reliques seront exposés.
La John Bradburne Memorial Society a confirmé que la Congrégation pour la cause des saints avait publié un «nihil obstat» officiel le 1er juillet, permettant ainsi à la cause de commencer, lit-on sur le site.
John Bradburne a été tué le 5 septembre 1979 pendant la guerre de libération de la Rhodésie après avoir refusé d’abandonner la communauté lépreuse où il travaillait depuis 1964, indique le site de Mutemwa, centre de lutte contre la lèpre. Accusé par des combattants de la guérilla fidèles à Mugabe d’être espion du régime blanc, Bradburne avait eu la possibilité de fuir le pays. Il a refusé, s’est agenouillé pour prier et a reçu une balle dans le dos.
Depuis sa mort, des miracles ont été attribués à l’intercession de Bradburne, notamment une femme paralysée d’Afrique du Sud a retrouvé l’usage de ses jambes et un Écossais a été guéri d’une tumeur au cerveau après l’avoir prié. Mutemwa, le centre de lutte contre la lèpre situé à 150 km au nord-est de la capitale zimbabwéenne, Harare, où il était gardien, et où il avait construit une petite église, est devenu un lieu de pèlerinage.
Né à Cumbria, au nord-ouest de l’Angleterre, en 1921, Bradburne était le fils d’un recteur anglican converti au catholicisme romain en 1947. Combattant lors de la Seconde Guerre mondiale, il est entré, en 1956, dans le Tiers-ordre franciscain en tant que laïc. Se faisant appeler «un étrange vagabond pour Dieu», il a parcouru le monde pendant 16 ans avant de s’installer dans la colonie de Mutemwa.
« Les soins attentionnés qu’il a prodigués aux résidents l’ont finalement amené à entrer en conflit avec le comité de gestion, lit-on dans sa biographie. Il a refusé de mettre des étiquettes numérotées autour du cou des patients et de réduire leur régime déjà petit, alors il a été renvoyé. Il a ensuite vécu dans une hutte en tôle préfabriquée, dépourvue d’eau et d’assainissement, juste à l’extérieur du complexe de la lèpre. De là, il a continué d’aider les lépreux autant qu’il le pouvait. »
En tant que membre laïc du Tiers-Ordre de Saint François, il obéissait « à sa règle en chantant l’office quotidien de Notre-Dame. Il a ainsi prié les Heures, se levant à l’aube pour les matines et terminant la journée avec vêpres et complies. Cette discipline fournissait le contexte à de nombreux poèmes écrits aux moments décisifs de la journée ».
Peu de temps après son arrivée en Rhodésie, il aurait confié à un prêtre franciscain qu’il avait trois souhaits : servir les malades de la lèpre, mourir en martyr, et être enterré dans l’habit de saint François.

John Bradburne @ John Bradburne Memorial Society

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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