Le nouveau nonce apostolique en France, Mgr Celestino Migliore, souhaite établir « un dialogue respectueux et confiant pour le bien des catholiques de France et l’entente entre tous les habitants ».
C’est ce qu’il a déclaré à Vatican News le 13 janvier 2020. L’archevêque italien de 67 ans a été nommé comme nouveau nonce apostolique en France le 11 janvier dernier. Mgr Migliore connaît « un peu la France », car il a été observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe à Strasbourg (1992-1995). De cette époque, a-t-il noté, il « garde une réelle estime pour le peuple de France ».
Mgr Migliore a confié qu’il « aborde cette nouvelle période » de sa vie « avec confiance en la Providence et en ses desseins » : « Je suis certain que je pourrais aussi compter sur des soutiens spirituels et humains, ainsi que sur de belles collaborations », a-t-il ajouté.
Le nouveau nonce arrive à la nonciature à Paris dans un contexte particulier, alors que son prédécesseur, Mgr Luigi Ventura, a été mis en cause pour agression sexuelle par le responsable des événements internationaux à la Mairie de Paris.
Mgr Migliore pense qu’il n’existe pas de « recettes infaillibles pour restaurer ou consolider la confiance », mais qu’ « il faut certainement de l’humilité, de la transparence et de l’empathie ».
En parlant de la relation qu’il souhaite établir avec l’État français, le nonce est revenu sur « une image » : « celle du président de la République française parlant au pape François et celle du Saint-Père accueillant le président Macron au Vatican ». « C’est-à-dire, a expliqué Mgr Migliore, que l’Église catholique et l’État français se parlent, qu’il n’y a pas de confusion de pouvoir, pas de religion d’État et que l’État ne régit pas le fonctionnement interne de l’Église catholique qui est en France. »
En ce qui concerne « les relations avec l’épiscopat français, qui est riche de ses diversités et dans lequel il y a de belles figures de pasteurs, elles seront fondées sur le dialogue et le respect pour le bien de la communauté ecclésiale », a souligné le nonce.
Mgr Migliore s’est attardé aussi sur le phénomène inquiétant de l’augmentation des actes de vandalisme et de profanations dans les églises, en précisant que « la matrice de ces actes n’est pas toujours claire ou sans ambiguïté » : « Il s’agit parfois de vols, d’autres fois de véritables profanations et de désacralisations de lieux symboliques et importants. »
En même temps, le nonce a admis qu’il « existe une forme de christianophobie » : « Dans ce cas-là, a-t-il expliqué, ce qui blesse le plus les croyants, c’est le silence médiatique qui entoure ces gestes destructeurs de cohésion sociale et religieuse, ou alors une forme de timidité sur la condamnation de ces actes, qui non seulement offensent notre foi, mais blessent les chrétiens. »