Le journaliste vaticaniste français Henri Tincq est mort le 29 mars à l’âge de 74 ans, après avoir contracté le coronavirus, indique Vatican News ce mardi 31 mars 2020.
« La nouvelle de sa disparition a provoqué une vive émotion dans la presse catholique française et même au-delà », lit-on dans l’article.
De santé fragile, il est décédé à l’hôpital de Villeneuve Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Un hommage public ultérieur aura lieu dans sa paroisse de Saint-Maur après la levée du confinement.
Spécialiste de l’information religieuse au quotidien Le Monde de 1985 à 2008, il a commencé sa carrière journalistique à La Croix, en 1972, où il a été d’abord chef du service politique et ensuite rédacteur en chef adjoint.
Henri Tincq a été « un des observateurs les plus avisés » du pontificat du pape Jean-Paul II, qu’il a souvent suivi lors de ses voyages. Henri Tincq était proche du cardinal Jean-Marie Lustiger (archevêque de Paris de 1981 à 2005) et lui a consacré une biographie, « Le cardinal prophète », publié chez Grasset.
Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, il a pris sa retraite en 2008, mais continuait de collaborer à plusieurs publications comme Le Monde des Religions ou le site Slate.
« Henri Tincq trempait souvent sa plume dans le vinaigre. Nous avons eu des discussions et des divergences. Mais il avait un vrai cœur de croyant, a écrit Mgr Matthieu Rougé, l’évêque de Nanterre, sur son compte Twitter. Lors de notre dernière rencontre, malade, il m’a demandé de prier pour lui. Qu’il repose en paix. »