Réfugiés rohingyas, Bangladesh, capture CTV

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Fête des saints Innocents: tweet du pape François et bilan à la Une de L'Osservatore Romano

Rapport de l’UNICEF sur la condition des enfants dans le monde

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De plus en plus d’enfants, avec les femmes, sont aujourd’hui les principales victimes de la violence, déplore le dernier rapport de l’UNICEF sur la condition des enfants dans le monde que L’Osservatore Romano publie à la Une de son édition du 29 décembre 2017, à l’occasion de la fête des saints Innocents.
Le pape François a dénoncé cette tragédie dans son message de Noël. Et ce jeudi matin, 28 décembre, en la fête des saints Innocents, dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr, le pape a invité à prier « pour les enfants qu’on ne laisse pas naître, qui pleurent de faim, qui n’ont pas en main des jouets, mais des armes ».
L’Osservatore Romano souligne que dans son rapport, l’UNICEF appelle « au respect des obligations du droit international pour mettre fin immédiatement aux violations contre les mineurs » et à « un engagement mondial » pour « favoriser l’assistance psychologique et médicale » aux enfants, « en particulier dans les zones de conflit ».
Traite des enfants et enfants soldats
L’UNICEF souligne que les mineurs représentent environ 28% des victimes de la traite des êtres humains dans le monde et que l’Afrique subsaharienne et l’Amérique centrale et des Caraïbes ont le pourcentage le plus élevé, soit 64 et 62 respectivement pour cent.
Un autre chapitre dramatique est celui de la migration. Selon l’UNICEF, il y a au total 50 millions d’enfants impliqués dans les migrations dans le monde, dont 28 millions sont déplacés à cause des conflits.
L’Osservatore Romano cite les exemples des situations difficiles des enfants au monde, comme celle des enfants Rohingyas qui « continuent à souffrir d’une situation très grave due à la violence ». Chaque jour, entre 1200 et 1800 Rohingyas mineurs traversent la frontière entre le Myanmar et le Bangladesh. Attaqués dans leurs villages, ils sont obligés de se déplacer dans les camps d’un pays voisin, ou, dans la plupart des cas, ils sont touchés par la malnutrition.
Les situations les plus dramatiques des enfants sont enregistrées en Afrique. Au Congo, la violence a forcé 850 000 enfants à quitter leur foyer, tandis que plus de 200 centres de santé et 400 écoles ont été attaqués. On estime que 350 000 enfants souffrent actuellement de malnutrition aiguë sévère dans le pays.
En 2017, au nord-est du Nigeria et au Cameroun, le groupe terroriste Boko Haram a forcé au moins 135 enfants à commettre des attentats suicides : cinq fois plus qu’en 2016.
Au Soudan du Sud, où les conflits et l’effondrement économique ont provoqué la famine dans plusieurs régions, on estime que plus de 19 000 enfants ont été recrutés par les forces et groupes armés et plus de 2 300 ont été tués ou blessés depuis le début du conflit.
Tragique situation au Yémen
Au Moyen-Orient et au Proche-Orient, le registre ne change malheureusement pas. En Irak et en Syrie, les enfants sont couramment utilisés comme boucliers humains dans des zones assiégées.
Au Yémen, selon des données vérifiées par l’UNICEF, après environ 1000 jours de combats, au moins 5 000 enfants sont morts ou ont été blessés, mais le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé. Plus de 11 millions d’enfants dans le pays ont besoin d’une aide humanitaire. Sur les 1,8 million d’enfants qui souffrent d’un manque de nourriture, 385 000 souffrent de malnutrition sévère et risquent de mourir s’ils ne reçoivent pas de traitement.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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