Forêt amazonienne

Forêt amazonienne, © Neil Palmer, Wikimedia Commons

Equateur : La solidarité d’un petit producteur

Pendant le confinement

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L’Osservatore Romano en italien du 7 juin 2020 rapporte « la petite histoire d’une grande solidarité » en Equateur, ou le geste d’un éleveur de bétail pendant le confinement, sous la plume d’Anna Lisa Antonucci.

Alvaro Ramon, éleveur de bétail et producteur de lait dans la région amazonienne de l’Equateur, a « mis en oeuvre des pratiques zootechniques durables grâce à la formation reçue dans le cadre du projet d’élevage clima-fem Fao-Fem », souligne le site des Nations Unies.

Voici notre traduction de l’article du quotidien du Vatican.

HG

La petite histoire d’une grande solidarité, pendant le confinement

Le lait de ses vaches risquait d’être jeté à cause de la pandémie ; pendant le confinement, il a eu l’idée de l’offrir et de le livrer au domicile des membres de sa communauté qui en avaient le plus besoin. L’histoire d’Alvaro Ramon, éleveur de bétail et producteur de lait dans la région amazonienne de l’Equateur, est publiée sur le site des Nations Unies

Morona Santiago, l’une des vingt-quatre provinces de l’Equateur, où vit et travaille Alvaro Ramon, s’étend des pentes orientales des Andes jusqu’aux plaines du bassin amazonien. A cause du covid-19, le centre de collecte du lait de la province a dû fermer et l’homme qui élève des vaches s’est retrouvé avec une grande quantité de litres de lait inutilisables. Il s’est dit que ce serait vraiment dommage de le jeter, alors que ce lait pouvait aider de nombreuses familles en difficultés en raison du confinement et du manque d’approvisionnement.

D’où son message sur les réseaux sociaux : « Si vous connaissez quelqu’un qui a besoin de lait, nous pouvons lui en donner ». En quelques minutes, Alvaro fut submergé de réponses : mamans de jeunes enfants, personnes âgées, familles nombreuses, tous impatients de recevoir de l’aide. C’est ainsi que l’éleveur a commencé à distribuer gratuitement sa production de lait quotidienne à la communauté parmi laquelle il vit depuis plus de trente-cinq ans.

En Equateur, pour une grande partie de la population, les mesures de confinement afin de stopper la diffusion du coronavirus ont causé une perte du revenu et un accès limité à la nourriture et même à l’eau propre. Ces restrictions ont également empêché les petits producteurs d’approvisionner les marchés. Dans la province de Donona Santiago, si les familles de la communauté d’Alvaro, la communauté Huamboya, ont eu des difficultés à obtenir des produits frais, comme les oeufs et les légumes, au moins elles n’ont pas manqué de lait. Alvaro ne pouvant pas vendre son lait sur les marchés, sa production aurait été perdue. Se rendant compte que ce produit était précieux pour de nombreuses personnes dans sa région, il a décidé que la gentillesse était la solution. Il a obtenu l’autorisation de circuler avec son camion et a ainsi distribué 50 litres de lait par jour à une vingtaine de familles de sa communauté. Ce petit geste de gentillesse d’Alvaro lui a valu beaucoup de reconnaissance, de gratitude et de commentaires sur les réseaux sociaux.

Les Nations Unies ont souligné qu’Alvaro était l’un des 1056 producteurs de bétail qui ont mis en oeuvre des pratiques zootechniques durables grâce à la formation reçue dans le cadre du projet d’élevage clima-fem Fao-Fem. Cette initiative a augmenté la productivité du bétail et les revenus des agriculteurs dans sept provinces en Equateur. Le projet permet également aux petits producteurs d’accéder à la microfinance à travers des initiatives « vertes ». Depuis mai 2019, le projet de coopération avec BanEcuador a fourni plus de 953.000 dollars pour aider les producteurs à mettre en oeuvre des pratiques d’élevage respectueuses du climat dans leurs entreprises agricoles. Ces bonnes pratiques réduiront potentiellement les émissions de carbone de 1.000 à 250 kilogrammes de Co2 chaque année. « La crise que nous traversons, conclut la Fao, renforce la thèse selon laquelle les moyens de subsistance les plus forts et durables sont la pierre angulaire de la résilience et permettent de surmonter les chocs. Mais la gentillesse unit les communautés et les aide à aller vraiment de l’avant ».

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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