L'Imam Al-Tayeb accueille le pape François © Vatican Media

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Egypte : les vœux du pape pour les 800 ans de la rencontre de st François et du sultan

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Pour la « communion fraternelle » entre les hommes

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L’exemple de saint François pour le dialogue interreligieux et la paix entre les nations : c’est ce que souligne le pape François dans une lettre publiée ce 28 février 2019, pour la commémoration du 8e centenaire de la rencontre entre François d’Assise et le sultan Al-Malik Al-Kamel, organisée en Egypte (1-3 mars).
Dans cette lettre en latin, adressée au cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, le pape évoque le Poverello d’Assise comme un « homme de paix », qui exhortait ses frères à saluer les personnes comme le Christ : « Que le Seigneur te donne la paix ». Saint François témoignait que « tous les hommes ont en (Dieu) un Père commun ».
« Il souhaitait apporter à tous les hommes, avec une âme joyeuse et ardente, la nouvelle » de l’amour ineffable de « Dieu tout-puissant et miséricordieux », qui « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2,3-4), peut-on lire dans le message traduit en italien par Vatican News.
Le pape cite la biographie de François écrite par saint Bonaventure : le saint encourageait ses frères à se rendre parmi les Sarrasins et les autres non-chrétiens, malgré les dangers. Prenant avec lui un compagnon appelé Illuminato, il partit en 1219 pour l’Egypte, où il rencontra le sultan à Damietta, près du Caire : face aux questions du chef sarrasin, « le serviteur de Dieu François répondit d’un cœur intrépide qu’il était envoyé non par des hommes, mais par Dieu le Très haut, pour montrer au sultan et à son peuple le chemin du salut et annoncer l’Evangile de la vérité ». Et « le sultan, voyant l’admirable ferveur d’esprit et la vertu de l’homme de Dieu, l’écouta volontiers » (Saint Bonaventure, Legenda Major, 7-8).
Le pape François demande au cardinal Sandri d’apporter son « salut fraternel » à tous, chrétiens et musulmans. Il encourage à ne pas céder à la tentation de la violence « sous quelque prétexte religieux », et appelle de ses vœux des « projets de dialogue, de réconciliation et de coopération » qui « conduisent les hommes à la communion fraternelle », en diffusant la paix et le bien selon les paroles du prophète Isaïe : “Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre”.
Il conclut sa lettre en bénissant les participants à cet « événement mémorable » et « tous les promoteurs du dialogue interreligieux et de la paix ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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