Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin encourage à éduquer à « une vision positive de la migration ». Pour agir, il faut faire « nôtres » les souffrances des migrants, estime-t-il dans un entretien à l’agence catholique italienne Sir, le 6 mars 2018.
Le « numéro 2 » du Vatican souligne l’urgence d’ « éduquer la population à passer d’une attitude négative à une attitude plus positive à l’égard des migrants ». Il encourage les associations humanitaires à « s’engager pour créer une vision positive de la migration » : « il y a tant d’aspects positifs de la migration, qui ne se perçoivent pas dans toute cette complexité ».
S’il n’est « pas facile » de concilier la sécurité des citoyens et l’accueil, c’est « un défi qui revient à la politique », affirme-t-il : « Il faut concilier les deux exigences, toutes deux incontournables. C’est logique, les citoyens doivent se sentir en sécurité et protégés mais en même temps nous ne pouvons pas fermer les portes au nez de celui qui fuit des situations de violence et de menaces. »
Le cardinal Parolin invite à « ne pas regarder seulement les chiffres mais à commencer à se focaliser sur les personnes, en sentant dans notre chair leur souffrance, comme le dit souvent le pape. Le point principal est de commencer à sentir comme nôtres les souffrances de ceux qui sont obligés de quitter leur pays et de rencontrer des dangers et des menaces pour survivre ».
« Si nous sentons comme nôtres les souffrances des autres, nous serons poussés à agir », ajoute le secrétaire d’Etat.
Messe à Saint-Pierre, Journée mondiale du migrant et du réfugié @Vatican Media
Eduquer à "une vision positive de la migration", par le card. Parolin
Faire « nôtres » les souffrances des migrants