Un an après la signature du Document sur la fraternité humaine (le 4 février 2019), par le pape François et le grand imam d’al-Azhar, les membres du Comité supérieur pour sa mise en œuvre se sont réunis à Abou Dhabi. Ils ont rencontré la presse le 3 février 2020, indique Vatican News.
Lundi après-midi, le Comité supérieur a rendu visite au prince héritier du pays, le cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, et l’a informé des initiatives à venir. Le cheik a encouragé les membres du Comité et les a assurés de son soutien afin que le Document devienne une réalité de ce qu’ils sont en train de faire pour les générations futures.
C’est le juge Mohamed Abdel Salam, ancien conseiller du grand imam d’al-Azhar et secrétaire du Comité supérieur, qui a ouvert la rencontre avec les journalistes. Il a souligné que le Document sur la fraternité humaine était une « source d’inspiration pour l’humanité dans le monde entier ». « La réalisation de la fraternité humaine a besoin du soutien des leaders religieux, comme des médias », a-t-il souligné. Il a ensuite évoqué un récent événement qui a impliqué le pape François comme exemple concret de la façon dont le Document peut être mis en œuvre : quand le pape a fait savoir son désir d’accueillir différentes familles de réfugiés, sans faire aucune distinction selon leur croyance religieuse.
À son tour, Mgr Yoannis Gaid, prêtre copte d’Égypte et secrétaire particulier du pape François, a affirmé que les jeunes ont un rôle important à jouer pour atteindre les objectifs du Document : « Ce sont surtout les jeunes, a-t-il souligné, qui peuvent être pleinement engagés dans la transformation des idéaux contenus dans le Document. »
Le professeur Mohamed Hussein El-Mahrassawy, président de l’Université al-Azhar, a rappelé que les signataires du Document viennent d’Europe et d’Afrique, et qu’il a été signé en Asie. « Le monde est désormais un petit village », a-t-il déclaré en précisant que l’Université d’al-Azhar a déjà commencé à enseigner le Document sur la fraternité humaine et qu’elle entreprendra d’autres initiatives pour promouvoir les valeurs qu’il contient.
Mme Irina Bokova, ancienne directrice générale de l’UNESCO, dernière membre en date du Comité supérieur, était présente à la signature du Document il y a un an. Au cours de la conférence de presse, elle a fait observer qu’« il est important de voir le Document comme un document éthique fondamental de notre temps ».
Enfin, Bruce Lustig, rabbin émérite de la Congrégation juive de Washington, a déclaré que le Document est en harmonie avec toutes les religions du monde : « Nous sommes une unique famille, nous vivons dans une unique maison, a-t-il dit. C’est pourquoi chaque personne doit à toutes les autres le respect et la dignité, ce qui nous rend responsables les uns des autres. Le Document nous appelle tous à passer du ‘je’ au ‘nous’. Avec 70 millions de réfugiés dans le monde, il est bon de rappeler que nous sommes maintenant indissolublement liés les uns aux autres ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat