Le pape François a téléphoné, le 6 mars 2020, à l’évêque de Lodi, Mgr Maurizio Malvestiti, pour « s’informer de la situation » sur le coronavirus dans ce diocèse italien en Lombardie – région très touchée par l’épidémie. Il a invité la communauté à la prière et à la responsabilité « avec des paroles pleines de foi », indique Mgr Malvestiti dans une interview à Vatican News.
« C’était une surprise pour moi, mais surtout c’était une grande consolation ; c’est une consolation qui vient de Dieu et donc une source d’encouragement pour tous, a souligné l’évêque. En écoutant ses paroles très paternelles, calmes, mais en même temps si rassurantes, j’ai déjà ressenti l’immense gratitude de toutes les communautés de la zone la plus isolée envers notre cher pape François qui n’a pas manqué de donner un signe particulier en ce moment de rude épreuve. »
L’appel du pape « a donné à chacun beaucoup de confiance », a affirmé Mgr Malvestiti.
Dans une lettre publiée sur le site diocésain, l’évêque a remercié le pape « du fond du cœur » : « Nous prions pour lui, comme pour nous tous, en particulier pour les frères et sœurs de la zone rouge, pour les malades et tous ceux qui les assistent ». « En persévérant dans une attention mutuelle », lit-on dans la lettre, nous pourrons « surmonter ensemble l’épidémie ».
La Conférence épiscopale lombarde a pris la décision de continuer à célébrer la messe à huis clos : « La responsabilité de ne créer aucun problème pour personne et de protéger ensemble la santé et la sécurité publiques, a expliqué l’évêque, est un grand sacrifice. … Le Seigneur nous accompagne, il sait que nous aimerions le louer et le remercier ensemble, à l’unanimité, comme nous espérons pouvoir le faire le plus tôt possible, mais dans chaque Eucharistie toute l’Église, l’Église de Jésus, est un seul corps et une seule âme. »
Lodi est l’une des régions où l’infection à coronavirus s’est propagée le plus en Italie : plus de 700 cas positifs ont été enregistrés. Aujourd’hui, « l’isolement forcé concerne 18 paroisses sur 123 dans le diocèse, celles appartenant aux 10 communes de la zone rouge », a expliqué l’évêque. « Pour le reste nous sommes dans la zone jaune comme pour la Lombardie, la Vénétie et l’Émilie-Romagne, il y a des restrictions, mais ce n’est pas si lourd. »
À la fin de l’interview, l’évêque a voulu remercier « les prêtres de la zone rouge, pour leur dévouement, et les autres autorités, les volontaires et tous ceux qui font de leur mieux pour nous, le personnel médical et tous les collaborateurs dans le secteur de la santé, car ils vivent des situations dans certains cas extrêmes ».