La Congrégation pour les Églises orientales invite les fidèles à « adopter » « un chrétien du Moyen-Orient » et à prier pour lui – même sans connaître son nom – tout au long de l’année 2020, indique L’Osservatore Romano en italien du 5 mars 2020.
Saluant « la générosité des fidèles catholiques » « envers leurs frères et sœurs du Moyen-Orient », exprimée par la Collecte traditionnelle pour la Terre Sainte du Vendredi Saint, la Congrégation rappelle que « la prière et le soutien moral sont encore plus nécessaires ».
En rappelant que la Collecte est la « principale source de subsistance de la vie qui se déroule autour des lieux saints », l’article du quotidien du Vatican dresse le bilan de l’année 2019 en indiquant les chiffres ainsi que les initiatives pour lesquelles l’argent collecté a été utilisé.
« La Collecte pour la Terre Sainte est née du désir des papes de maintenir un lien fort entre tous les chrétiens du monde et les lieux saints », lit-on. Les territoires qui bénéficient de diverses formes de soutien de la Collecte sont nombreux: Jérusalem, Palestine, Israël, Jordanie, Chypre, Syrie, Liban, Égypte, Éthiopie, Érythrée, Turquie, Iran et Irak.
En règle générale, la Custodie de Terre Sainte reçoit 65 pour cent de la collecte, tandis que les 35 pour cent restants vont à la Congrégation pour les Églises orientales, qui l’utilise pour la formation de candidats au sacerdoce, le soutien du clergé, les activités scolaires, formation culturelle et subventions aux différentes circonscriptions ecclésiastiques du Moyen-Orient.
Les offres reçues en 2019 pour la Collecte de Terre Sainte s’élevaient à 6.929.209,64 $, tandis que celles reçues en 2019 de la Custodie pour les années précédentes correspondaient à 1.350.000 $, pour un total de 8.279.209,64 $.
Formation de séminaristes et prêtres
Grâce à la Collecte, des contributions peuvent être apportées à des séminaires, des maisons de formation religieuse et des institutions culturelles, en soutenant les jeunes séminaristes et prêtres, religieux et religieuses et, dans la mesure des fonds disponibles, certains laïcs.
Le nouveau collège ouvert il y a quatre ans pour accueillir des religieuses de différents pays de l’Est accueille cette année 32 étudiantes. Environ 300 étudiants, bénéficiant de la bourse, sont invités dans 7 collèges sous la juridiction du dicastère.
En outre, le dicastère contribue à la subsistance de l’Institut pontifical oriental, une institution académique supérieure, dont le cardinal préfet est un grand chancelier.
2.310.681 $ ont été alloués à la formation de séminaristes, prêtres et moniales à Rome, et à l’entretien des collèges, et 915.571 $ à l’Institut pontifical oriental.
Activités scolaires
Compte tenu des circonstances particulières dans lesquelles les étudiants chrétiens sont confrontés et compte tenu de l’arrivée de milliers d’enfants d’âge scolaire de Syrie et d’Irak en Terre Sainte, la Congrégation pour les Églises orientales a décidé d’augmenter le montant des subventions pour l’enseignement des jeunes.
Le Secrétariat de Solidarité qui coordonne et distribue des subventions aux institutions scolaires a reçu 990 000 $, les écoles du Patriarcat latin de Jérusalem 850 000 $ et l’Université de Bethléem 1.200.000 $, pour un total de 3.040.000 $.
L’Université de Bethléem assure l’enseignement de près de 3 300 jeunes, pour la plupart musulmans palestiniens, en les formant « intellectuellement et humainement dans l’espoir de les engager dans la construction d’un pays où règne le respect mutuel et où la dignité humaine est préservée ».
Subventions ordinaires et extraordinaires
La Congrégation pour les Églises orientales rappelle que « le Moyen-Orient continue de vivre dans l’instabilité et la tension ».
La Congrégation « accorde une attention particulière aux besoins » de ceux « qui n’ont pas de soins médicaux, qui n’ont pas d’école, les orphelins, les blessés et les veuves ».
Il s’agit aussi d’« assurer les moyens nécessaires à une vie digne pour ceux qui rentrent en Irak et en Syrie et pour ceux qui sont réfugiés dans les pays voisins, comme le Liban et la Jordanie ».
En outre, « les activités culturelles, spirituelles et psychologiques qui rapprochent d’une manière ou d’une autre les gens, malgré les différences religieuses et ethniques, sont également encouragées ».
Quant aux subventions extraordinaires et ordinaires : 339 100 dollars sont allés à Jérusalem, 38 000 à la Jordanie, 153 000 à l’Irak, 244 000 au Liban, 175 000 à la Turquie, 296 000 à la Syrie, 78 000 à l’Iran, 271 000 à l’Égypte, 178 000 à l’Éthiopie et 148 000 l’Érythrée, pour un total de 1.920.100 dollars.
