Paolo Ruffini © Vatican Media

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Les media en Afrique: «Donner la parole à ceux qui n'ont pas de voix», par Paolo Ruffini

Les media et « le développement humain intégral en Afrique »

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Le préfet du dicastère pour la Communication du Saint-Siège, Paolo Ruffini, insiste « sur la nécessité d’une collaboration entre professionnels de la communication catholique » « pour donner la parole à ceux qui n’ont pas voix au chapitre, révéler la corruption et dénoncer les structures du mal ».
C’est ce qu’il écrit dans un message adressé à la conférence de l’Union de la presse catholique africaine (UCAP), organisée du 9 au 13 septembre 2018 à Cape Town, en Afrique du Sud, sur le thème « Utiliser les médias pour promouvoir le développement humain intégral en Afrique », indique Vatican News en italien du 9 septembre.
En assurant de la disponibilité du département pour la Communication, le préfet a souhaité une collaboration plus fructueuse entre l’Organisation catholique mondiale pour la communication (Signis), le Conseil des médias catholiques (Cameco) et l’organe de presse du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar.
« Que cette conférence, écrit le préfet, vous encourage et vous sollicite, sur la base de vos traditions, de votre culture, et de votre bonne et vieille sagesse africaine, à affronter et surmonter les déséquilibres structurels qui créent et nourrissent l’appauvrissement de ce splendide continent, non seulement au niveau matériel, mais également anthropologique et spirituel. »
Pendant trop d’années, poursuit-il, « on a réduit l’idée du développement à une simple croissance économique »: il se réjouit qu’aujourd’hui « cette notion comprenne toutes les dimensions de l’être humain, dans une perception holistique et plus complexe, qui inclut des caractéristiques anthropologiques, historiques, culturelles, économiques, politiques, écologiques, religieuses et spirituelles ».
Le préfet souligne que la « croissance économique » ne « crée pas d’emplois ni ne réduit les inégalités », mais ne fait qu’accroître les problèmes humains et environnementaux. La meilleure façon de « promouvoir la liberté et d’atteindre un meilleur niveau de vie », précise Paolo Ruffini, est de « forger » son propre modèle.
Le préfet rappelle également que « les liens et les interactions » entre toutes les « dimensions du développement » sont mis en évidence par le pape François dans sa Lettre encyclique Laudato si’ ; tout comme par le pape Benoît XVI qui, dans son homélie à la Messe inaugurale de la Deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques, avait parlé de l’Afrique comme étant le « poumon spirituel de l’humanité ».
Ce patrimoine, explique Paolo Ruffini, risque cependant d’être « infecté par un double virus » que sont « le matérialisme et le fanatisme religieux ». Le continent africain « est clairement en train de se battre avec détermination pour préserver son patrimoine spirituel contre diverses attaques et contaminations ». Dans cette optique, le préfet invite tous les membres de l’UCAP à lire attentivement la Déclaration conjointe des évêques d’Afrique et de Madagascar, un texte insuffisamment répandu estime-t-il.
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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